4 octobre 2007
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La vie politique et sociale française n'en finit pas de démontrer le poids du passé Vichissois du pays dans les débats actuels. La France ne sent pas terriblement coupable de la période de collaboration, mais elle en est mortifiée, en particulier eu égard au rôle d'exemple que notre pays entend asséner au monde entier.
Alors que la France s'applique à se poser en exemple dans presque tous les domaines, la période noire de la collaboration l'oblige à se comparer aux pays qui se sont le plus mal comporté à cette époque. Alors qu'en 1940 la France était avec l'Angleterre l'une des puissances mondiales, elle a participé à la déportation de dizaines de milliers de Juifs, quand le Danemark - minuscule pays - sauvait la quasi totalité de ses ressortissants israélites.
Depuis lors, la France semble s'appliquer à exorciser ce passé en le revisitant à tout propos. Une loi sur l'immigration ? Et voilà que des gens se promènent en uniforme de déportés dans les rues de Paris. Des expulsion de sans-papiers ? Et c'est le terme "rafle" qui nous est assené, comme si la destination des malheureux expulsés du territoire national était la chambre à gaz et les fours crématoires. Un test ADN proposé aux familles réclamant le regroupement familial ? Et voilà que le nazisme est convoqué à l'appui des refus.
A l'instar de la prise de position courageuse de Jacques Chirac concernant la rafle du Vel-d'Hiv, la France devrait une bonne fois pour toute affronter son passé plutôt que de tenter de l'exorciser dans des comparaisons outrancières et abjectes.
Alors que la France s'applique à se poser en exemple dans presque tous les domaines, la période noire de la collaboration l'oblige à se comparer aux pays qui se sont le plus mal comporté à cette époque. Alors qu'en 1940 la France était avec l'Angleterre l'une des puissances mondiales, elle a participé à la déportation de dizaines de milliers de Juifs, quand le Danemark - minuscule pays - sauvait la quasi totalité de ses ressortissants israélites.
Depuis lors, la France semble s'appliquer à exorciser ce passé en le revisitant à tout propos. Une loi sur l'immigration ? Et voilà que des gens se promènent en uniforme de déportés dans les rues de Paris. Des expulsion de sans-papiers ? Et c'est le terme "rafle" qui nous est assené, comme si la destination des malheureux expulsés du territoire national était la chambre à gaz et les fours crématoires. Un test ADN proposé aux familles réclamant le regroupement familial ? Et voilà que le nazisme est convoqué à l'appui des refus.
A l'instar de la prise de position courageuse de Jacques Chirac concernant la rafle du Vel-d'Hiv, la France devrait une bonne fois pour toute affronter son passé plutôt que de tenter de l'exorciser dans des comparaisons outrancières et abjectes.