31 octobre 2007
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Quoi qu'aient fait les membres de l'Arche de Zoé, le traitement qui leur infligé est indigne : menottés, rassemblés en groupe à terre, filmés, identifiés... rien ne leur est épargné. Toutes proportions gardées, le traitement médiatique qui leur est appliqué n'est pas sans rappeller les sombres heures de la première guerre du Golfe, quand des occidentaux furent terrorisés par les nervis de Saddam Hussein, avant que de servir de "boucliers humains". La même peur, la même humiliation d'être jeté en pâture se lisaient sur leur visage.
Quand on songe aux débats, aux crises et aux emportements que suscitent dans notre pays la question du floutage des visages des prévenus (donc innocents... comme les membres de l'Arche de Zoé, jusqu'à preuve du contraire), l'interdiction morale de montrer quelqu'un les menottes aux poignets, la protection des présumés coupables, parfois au détriment des victimes, l'indifférence actuelle vis-à-vis de ces Français arrêtés laisse pantois.
Ce déchaînement à leur égard a pris de telles proportions que le président de la République a - fort à propos - rappelé qu'ils sont français, réputés innocents jusqu'à qu'ils soient éventuellement condamnés, et que la France entend protéger ses ressortissants. La frénésie qu'ils ont déclenché pouvaient en effet faire craindre les pires débordements à leur endroit... un accident est si vite arrivé.
Si ce qu'on dit d'eux est vrai, la pure crapulerie semble avoir été atteinte. Mais le fondement d'un Etat de droit est d'accorder protection et procès à tout présumé coupable, même aux pires crapules... les exemples sont suffisamment nombreux sur le territoire national pour qu'on ne soit pas dissuadé de faire appliquer les mêmes préceptes à des Français emprisonnés au Tchad.
Quand on songe aux débats, aux crises et aux emportements que suscitent dans notre pays la question du floutage des visages des prévenus (donc innocents... comme les membres de l'Arche de Zoé, jusqu'à preuve du contraire), l'interdiction morale de montrer quelqu'un les menottes aux poignets, la protection des présumés coupables, parfois au détriment des victimes, l'indifférence actuelle vis-à-vis de ces Français arrêtés laisse pantois.
Ce déchaînement à leur égard a pris de telles proportions que le président de la République a - fort à propos - rappelé qu'ils sont français, réputés innocents jusqu'à qu'ils soient éventuellement condamnés, et que la France entend protéger ses ressortissants. La frénésie qu'ils ont déclenché pouvaient en effet faire craindre les pires débordements à leur endroit... un accident est si vite arrivé.
Si ce qu'on dit d'eux est vrai, la pure crapulerie semble avoir été atteinte. Mais le fondement d'un Etat de droit est d'accorder protection et procès à tout présumé coupable, même aux pires crapules... les exemples sont suffisamment nombreux sur le territoire national pour qu'on ne soit pas dissuadé de faire appliquer les mêmes préceptes à des Français emprisonnés au Tchad.