2 novembre 2007
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17:54
Rony Brauman est un personnage étonnant en raison de la mortification permanente qu'il semble s'imposer.
Assez banalement, il appartient à cette catégorie de Juifs qui se sentent obligés d'expier à tout instant et pour toutes choses. Après tout c'est son droit, qui le conduit non seulement à être antisioniste, dénier à Israël une quelconque utilité, mais plus encore à extirper dans chaque détail, si l'on ose dire, ce qui pourrait conduire à toute magnanimité à l'égard de ses coreligionnaires. Bon.
Plus étonnant, il passe le plus clair de son temps médiatique à remettre en question ce qui fonde les engagements de sa vie. Fondateur de Médecins sans Frontières et de Médecins du Monde, ses interventions délégitiment l'engagement humanitaire. Le Tsunami ? L'intervention d'urgence ne se justifie pas : il n'y a jamais d'épidémies durant les grandes catastrophes ; il n'y a quasiment pas de sans abri, les gens s'entraidant spontanément... Le Darfour ? Il n'y a pas matière à intervenir, les massacres sont exagérés (et de toutes les façons ils se sont passés en 2003, pensez donc...).
En d'autres termes, si l'on écoute bien Rony Brauman, l'intervention humanitaire ne sert à rien. On serait tenté de lui demander pourquoi dès lors a-t-il passé tant de temps à en faire ? Ou bien son jugement est-il obscurci par le ressentiment qu'il ressent à l'égard de Bernard Kouchner, incarnation de tout ce qu'exècre Rony Brauman : un Juif décomplexé qui assume sa judéité et reconnaît un certain attachement à Israël ; un médecin inventeur de l'action humanitaire ; le théoricien du droit d'ingérence qui professe que, oui, on a le droit d'outrepasser la souveraineté des Etats au nom des droits de l'homme.
Cet auto-dénigrement inquiète (jusqu'où va-il-pousser la haine de lui-même ?) et afflige, tant l'homme est intéressant, et visiblement empli de bonté.
Assez banalement, il appartient à cette catégorie de Juifs qui se sentent obligés d'expier à tout instant et pour toutes choses. Après tout c'est son droit, qui le conduit non seulement à être antisioniste, dénier à Israël une quelconque utilité, mais plus encore à extirper dans chaque détail, si l'on ose dire, ce qui pourrait conduire à toute magnanimité à l'égard de ses coreligionnaires. Bon.
Plus étonnant, il passe le plus clair de son temps médiatique à remettre en question ce qui fonde les engagements de sa vie. Fondateur de Médecins sans Frontières et de Médecins du Monde, ses interventions délégitiment l'engagement humanitaire. Le Tsunami ? L'intervention d'urgence ne se justifie pas : il n'y a jamais d'épidémies durant les grandes catastrophes ; il n'y a quasiment pas de sans abri, les gens s'entraidant spontanément... Le Darfour ? Il n'y a pas matière à intervenir, les massacres sont exagérés (et de toutes les façons ils se sont passés en 2003, pensez donc...).
En d'autres termes, si l'on écoute bien Rony Brauman, l'intervention humanitaire ne sert à rien. On serait tenté de lui demander pourquoi dès lors a-t-il passé tant de temps à en faire ? Ou bien son jugement est-il obscurci par le ressentiment qu'il ressent à l'égard de Bernard Kouchner, incarnation de tout ce qu'exècre Rony Brauman : un Juif décomplexé qui assume sa judéité et reconnaît un certain attachement à Israël ; un médecin inventeur de l'action humanitaire ; le théoricien du droit d'ingérence qui professe que, oui, on a le droit d'outrepasser la souveraineté des Etats au nom des droits de l'homme.
Cet auto-dénigrement inquiète (jusqu'où va-il-pousser la haine de lui-même ?) et afflige, tant l'homme est intéressant, et visiblement empli de bonté.