Il est étonnant de constater les paradoxes qui animent la droite et la gauche. La droite tient pour acquis que l'homme est foncièrement mauvais et que seules lois et punitions peuvent les contraindre à agir bien. Elle préconise pourtant la liberté la plus grande dans le domaine économique, arguant que seule cette liberté autorise la régulation des facteurs et des agents économiques. Il faut des lois pour empêcher les hommes de se voler ou se tuer mais elles ne sont pas nécessaires pour les empêcher de s'exploiter.
De sont côté, la gauche croît que l'homme est bon et que libéré des contraintes et des tabous de la société, sa gentillesse naturelle tend à s'exprimer. Pourtant, elle demeure interventionniste au niveau économique : la liberté engendre l'exploitation qui ne peut être contrôlée que par l'intervention de l'Etat. L'homme est donc naturellement bon sauf dans le domaine économique où l'on doit contrôler ses penchants qui, autrement fraternels, s'exercent dans ce domaine dans un sens négatif.