6 juin 2008
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Interviewé sur RTL le 5 juin 2008, Nicolas Hulot a tenu des propos encore plus décoiffants qu'à l'accoutumée. Interrogé sur les raisons de sa rencontre avec Olivier Besancenot, il a affirmé sans rire que : "Le capitalisme secrète la rareté".
Il n'est pas besoin d'être agrégé d'économie pour savoir qu'au contraire la force - irrésistible et sans concurrence jusqu'à aujourd'hui - du capitalisme c'est bien de gérer la rareté, de "maximiser" l'utilisation des facteurs de production, comme disent les économistes.
Ce que veux dire Nicolas Hulot, c'est que le fonctionnement de l'économie capitaliste suscite une croissance si forte qu'elle en vient à épuiser les ressources naturelles. Dire que le capitalisme n'a pas pris en compte l'épuisement des ressources naturelles est une chose, dire qu'il "secrète la rareté" en est une autre.
Dans le premier cas, c'est professer que le fonctionnement de l'économie doit prendre en compte le rythme de renouvellement des ressources naturelles, ce qui - soit en dit en passant - constitue une source immense de croissance. Plantations, préservation de la nature, maîtrise des éléments naturels, des conséquences du réchauffement climatique, ne peuvent que susciter une activité intense génératrice d'emplois et de redistribution de revenus.
Dans le second cas, affirmer que le capitalisme "secrète la rareté" c'est endosser les habits - élimés - de la non croissance ou de la décroissance, professée dans les années 1960 par le Club de Rome sur la base d'un rapport du Massachussets Institute of Technology (MIT). C'est nous dire qu'il faut cesser de consommer, retourner à un état du passé jugé idéal par rapport aux dérives actuelles, que le réchauffement climatique est exclusivement dû à l'activité humaine (ce qui reste toujours à prouver).
Le lien avec Olivier Besancenot est donc logique : les théories de la décroissance sont nées dans les milieux d'extrême gauche, à l'origine aussi du retour à la terre constaté dans les années 1970 - tout particulièrement en France. Eleveurs de brebis, adeptes de la vie en communauté de la périphérie grenobloise, luttes paysannes du Larzac, c'est là le terreau qui a vu naître politiquement José Bové, leader de l'agriculture rupestre et de la lutte contre les capitalistes de la semence... la boucle est bouclée.
Il n'est pas besoin d'être agrégé d'économie pour savoir qu'au contraire la force - irrésistible et sans concurrence jusqu'à aujourd'hui - du capitalisme c'est bien de gérer la rareté, de "maximiser" l'utilisation des facteurs de production, comme disent les économistes.
Ce que veux dire Nicolas Hulot, c'est que le fonctionnement de l'économie capitaliste suscite une croissance si forte qu'elle en vient à épuiser les ressources naturelles. Dire que le capitalisme n'a pas pris en compte l'épuisement des ressources naturelles est une chose, dire qu'il "secrète la rareté" en est une autre.
Dans le premier cas, c'est professer que le fonctionnement de l'économie doit prendre en compte le rythme de renouvellement des ressources naturelles, ce qui - soit en dit en passant - constitue une source immense de croissance. Plantations, préservation de la nature, maîtrise des éléments naturels, des conséquences du réchauffement climatique, ne peuvent que susciter une activité intense génératrice d'emplois et de redistribution de revenus.
Dans le second cas, affirmer que le capitalisme "secrète la rareté" c'est endosser les habits - élimés - de la non croissance ou de la décroissance, professée dans les années 1960 par le Club de Rome sur la base d'un rapport du Massachussets Institute of Technology (MIT). C'est nous dire qu'il faut cesser de consommer, retourner à un état du passé jugé idéal par rapport aux dérives actuelles, que le réchauffement climatique est exclusivement dû à l'activité humaine (ce qui reste toujours à prouver).
Le lien avec Olivier Besancenot est donc logique : les théories de la décroissance sont nées dans les milieux d'extrême gauche, à l'origine aussi du retour à la terre constaté dans les années 1970 - tout particulièrement en France. Eleveurs de brebis, adeptes de la vie en communauté de la périphérie grenobloise, luttes paysannes du Larzac, c'est là le terreau qui a vu naître politiquement José Bové, leader de l'agriculture rupestre et de la lutte contre les capitalistes de la semence... la boucle est bouclée.