La concomittance de deux événements dramatiques vient mettre en lumière une nouvelle fois l'ambiguité dans le traitements médiatiques des faits divers.
Une tornade ponctuelle et particulièrement dévastratrice a jeté à bas de nombreuses maisons dans village d'Haumont (Nord) et alentour. Quasiment au même moment, un bébé a été tué dans les bras de sa mère, frappé par un caillou jeté du haut de la falaise de Bonifacio par deux adolescents.
Dans un cas, perte de matériel ; dans l'autre, perte d'un nouveau né dans les propres bras de sa mère. On aurait pu imaginer que l'accent aurait été mis sur le désespoir de la mère et du père de l'enfant... Et bien non. Les journaux télévisés se sont délectés des pleurs, du désarroi, de la détresse des gens ayant perdu qui leur maison, qui leur voiture, qui leur équipement ménager.
Quant aux parents de l'enfant tué en Corse, nulle nouvelle, pas d'envoyés spéciaux filmés "en direct" devant la maison du couple martyrisé, pas d'enquête de voisinage, chez le boucher, le boulanger, comme à l'accoutumée dans ce genre de circonstances...
Pourquoi ? Il faudrait poser la question aux responsables de rédaction. C'est d'autant plus surprenant qu'en la matière il a été impossible de distinguer le service public des chaînes commerciales de télévision. Il est peut-être stupide, comme le disait le président de France télévision, d'affirmer qu'il y avait peu de différences entre service public et chaînes commerciales ; c'était pourtant le cas cette fois... à la seconde près.