9 octobre 2008
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L'élection présidentielle aux Etats-Unis est loin d'être jouée, on pourrait assister à une surprise tonitruante au moment du dépouillement des résultats.
Alors que les commentateurs français semblent tenir pour acquis que l'avantage pris par Barak Obama sur John McCaindans dans les sondages préfigure le succès du candidat démocrate, on peut au contraire y voir un risque potentiel très important pour ce dernier.
La candidature d'Obama suscite beaucoup de réticences, et pas seulement - loin de là - en raison de la couleur de sa peau, même si cet élément de contexte n'est pas négligeable. Pour s'en convaincre, essayons de songer à ce que la candidature de Colin Powell ou celle de Condoleezza Rice auraient suscité... la couleur de leur peau aurait sans doute fait débat, mais un consensus se serait dégagé quant à leurs compétences et leur aptitude pour le poste convoité.
S'agissant d'Obama, les réticences portent sans aucun doute sur la couleur de sa peau, mais aussi (surtout ?) sur son inexpérience et la caractère inquiétant de son positionnement politique : le manque de précision de son discours de candidat tranche singulièrement avec ses prises de position marquées et l'orientation de son réseau relationnel d'avant candidature.
C'est la raison pour laquelle sa confortable avance dans les sondages pourrait paradoxalement lui faire beaucoup de tort. Pas chez ceux qui n'avaient pas l'intention de voter pour lui : au contraire, cette prédiction de succès pourrait mobiliser l'électorat républicain convaincu.
En revanche, chez les démocrates nostalgiques de la candidature Clinton, chez les indécis, et tous ceux agacés par sa candidature sans oser l'avouer publiquement, la quasi certitude de son élection pourrait former le prétexte à ne pas voter pour lui. Certains électeurs pourtant prédisposés à voter démocrate pourraient se dire : "De toutes façons il va être élu, si je ne vote pas pour lui ce n'est pas grave".
Cette posture dans la course à l'élection pourrait - il ne faut pas se le cacher non plus - donner la même "bonne" raison aux racistes de ne pas voter pour un noir.
Alors que les commentateurs français semblent tenir pour acquis que l'avantage pris par Barak Obama sur John McCaindans dans les sondages préfigure le succès du candidat démocrate, on peut au contraire y voir un risque potentiel très important pour ce dernier.
La candidature d'Obama suscite beaucoup de réticences, et pas seulement - loin de là - en raison de la couleur de sa peau, même si cet élément de contexte n'est pas négligeable. Pour s'en convaincre, essayons de songer à ce que la candidature de Colin Powell ou celle de Condoleezza Rice auraient suscité... la couleur de leur peau aurait sans doute fait débat, mais un consensus se serait dégagé quant à leurs compétences et leur aptitude pour le poste convoité.
S'agissant d'Obama, les réticences portent sans aucun doute sur la couleur de sa peau, mais aussi (surtout ?) sur son inexpérience et la caractère inquiétant de son positionnement politique : le manque de précision de son discours de candidat tranche singulièrement avec ses prises de position marquées et l'orientation de son réseau relationnel d'avant candidature.
C'est la raison pour laquelle sa confortable avance dans les sondages pourrait paradoxalement lui faire beaucoup de tort. Pas chez ceux qui n'avaient pas l'intention de voter pour lui : au contraire, cette prédiction de succès pourrait mobiliser l'électorat républicain convaincu.
En revanche, chez les démocrates nostalgiques de la candidature Clinton, chez les indécis, et tous ceux agacés par sa candidature sans oser l'avouer publiquement, la quasi certitude de son élection pourrait former le prétexte à ne pas voter pour lui. Certains électeurs pourtant prédisposés à voter démocrate pourraient se dire : "De toutes façons il va être élu, si je ne vote pas pour lui ce n'est pas grave".
Cette posture dans la course à l'élection pourrait - il ne faut pas se le cacher non plus - donner la même "bonne" raison aux racistes de ne pas voter pour un noir.