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21 août 2006 1 21 /08 /août /2006 17:32

A l'heure où les médias nous apprennent tout ou presque des rapports entre l'armée, l'état-major et les politiques en Israël, le rôle supposé prépondérant de l'armée dans toutes décisions (le soupçon et les accusations de junte ne sont jamais loin), on en apprend une belle sur l'armée française.

Le Monde du 22 août 2006 nous apprend que l'armée n'a pas envie d'envoyer de renforts à la FINUL renforcée : "Pas de mandat clair pas de casques bleus français" aboit la Grande Muette. Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, a rapporté la position de l'armée au président Chirac.

Il faut se pincer plusieurs fois pour être sûr qu'on ne rêve pas. L'état-major français - via le ministre de la Défense (réduit en l'espèce au rôle de petit télégraphiste de l'armée) - fait savoir au président de la République qu'il n'a pas envie d'envoyer des troupes au Liban... PAS ENVIE d'envoyer des troupes au Liban !

On croyait que l'armée était là pour obéir au pouvoir politique démocratiquement élu... et bien non ce n'est pas tout à fait le cas en France. Que dirait-on si des commissaires de police ou des officiers en tenue faisaient savoir qu'ils n'avaient pas trop envie d'intervenir en banlieue ou d'arrêter tel ou tel malfaiteur ? La fête à Sarko dit donc !

A la fin de l'article, la journaliste nous apprend que Jacques Chirac doit ménager les militaires et montrer qu'il entend leur grogne. C'est tout bonnement le droit de mouvement social qui est accordé aux gradés français. Plus sérieusement, on serait en droit de s'interroger sur la nécessité d'entretenir une armée aussi coûteuse si c'est pour ne pas l'engager par crainte de sa grogne : ça fait un peu cher le défilé annuel du 14 juillet.

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