Une question lancinante me taraude : comment se fait-il que les équipements publics en France soit systématiquement sous-dimensionnés ? Les esprits chagrins me rétorqueront que la taille moyenne des Français a augmenté et qu'il n'y a pas de quoi en faire un plat... Et bien si ! Ce constat n'est pas nouveau et tout un chacun a pu en faire l'observation personnelle depuis des décennies.
Sièges de car, de métro, de trains, banquettes, escaliers mécaniques, tapis roulants, etc. Toujours quelques centimètres manquent pour que l'on passe du tassement au confort, de la gêne à la décontraction, de la tension à la fluidité. Car ces quelques maudits centimètres pourrissent la vie à des centaines de milliers, pour ne pas dire des millions de "Françaises et de Français". Qui n'a pas observé l'évolution du comportement de deux personnes assises sur une banquette trop étroite ? L'apparition progressive et inéluctable de la gêne, de la tension, parfois même de l'énervement et du conflit.
L'explication de cette carence centimétrique ne vient toujours pas : la différence financière est négligeable, alors pourquoi ? Sans doute une imprégnation culturelle, la soif de micro-souffrances rédedemptrices au quotidien, sans même s'en rendre compte, des micro-pêchés accomplis par le bon peuple de la fille aînée de l'Eglise.