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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 10:19

La mondialisation est parfois tenue en France pour le nouvel épouvantail. Ses dimensions sont pourtant multiples : économique (la grande menace), mais aussi culturelle (l'arrivée de la "World music" qui nous permet d'apprécier Ali Farka Touré, Nusrat Fateh Ali Khan ou Toumani Diabaté), gustative (mangues, longans, kakis... et autres délices exotiques en vente sur nos marchés).

S'agissant de l'économie, on notera trois points qui nous concernent plus particulièrement en France. En premier lieu, si la mondialisation des marchés du travail provoque sans nul doute une remise en cause des normes du travail dans les pays occidentaux, dans un mouvement inverse, elle conduit à l'imprégnation du droit du travail occidental dans les pays en développement - en particulier en ce qui concerne la prohibition du travail des enfants.

En second lieu, il peut paraître contradictoire de promouvoir l'aide au développement à coup de grands discours, en insistant sur l'émergence d'une autosuffisance économique dans des pays longtemps stigmatisés pour leur attentisme et - dans le même souffle - pousser des hauts cris quand ces mêmes pays, devenus compétitifs, vendent sur nos marchés domestiques des produits moins chers que ceux que nous produisons.

Le problème, et c'est le troisième point, ce n'est pas que tel ou tel pays nous vende, par exemple, des vêtements à bas coûts ; le problème c'est qu'aujourd'hui, en France, on fabrique encore des vêtements à la chaîne. Il y a belle lurette qu'Alfred Sauvy a postulé la théorie du déversement : les emplois perdus dans les secteurs en perte de vitesse doivent se déverser dans les secteurs les plus compétitifs. Encore faut-il pour cela que le système de formation - initiale et continue - s'ajuste aux évolutions de la connaissance : technologique, scientifique, sociale.

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