La presse rapporte qu'Hubert Védrine aurait été approché pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères du cabinet Sarkozy (l'effacement probable du premier ministre au profit d'un président gouvernant incite à utiliser la terminologie anglo-saxonne).
Cette proposition est pour le moins surprenante de la part d'un ex-candidat qui promettait la rupture et déclarait au soir de son élection : "Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas." En effet, Hubert Védrine a été conseiller diplomatique de François Mitterrand en 1981, porte parole de l'Elysée en 1988, puis secrétaire général de l'Elysée en 1991. Il incarne par surcroît l'orthodoxie dans la ligne suivie par le Quai d'Orsay depuis des décennies. Comment imaginer que cet homme pourrait incarner un changement d'approche dans le positionnement international de la France ? Donner une image "moins arrogante" de notre pays à l'étranger, pour reprendre une nouvelle fois les propos de campagne de Nicolas Sarkozy ?