Le voile, dit islamique, est un instrument de soumission de la femme, une méthode pour illustrer sa subordination aux hommes (dans le meilleur des cas) ou, plus sûrement, son avillissement.
On peut toujours ergoter sur les explications plus ou moins sociologiques du phénomène, mais deux faits manifestent incontestablement son utilisation : l'absence de fondements religieux (les exégèses vont toutes dans le même sens, et on été abondamment commentées : rien dans le Coran ne fonde l'exigence de masquage des cheveux de la femme), et les contre-exemples des femmes noires et des Juives orthodoxes.
En effet, la justification avancée à l'obligation du port du voile par les femmes musulmanes est la nécessité de masquer leur cheveux, dont l'assimilation aux poils du sexe constituerait une provocation aux yeux des hommes. Or, cette même question de la chevelure est résolue d'une façon très différente par les femmes noires et par les Juives très religieuses - pour des motifs qui leur sont évidemment propres.
De nombreuses femmes noires jugent que leur chevelure, naturellement bouclée, est moins esthétique que les cheveux lisses. Dans ce cas, elles optent pour le port de cheveux coupés très courts et surmontés d'une perruque. Chez les Juives observantes, l'impudeur liée à l'exhibation de la chevelure (le même motif en somme qui contraint les musulmanes à se voiler) les poussent à l'exigence de son occultation aux regards d'autrui. Elles ont également fait le choix du port d'une perruque.
En d'autres termes, si les femmes musulmanes ne veulent pas montrer leur cheveux, elles peuvent tout aussi bien utiliser le subterfuge utilisé par les femmes noires et les femmes juives qui ont le même souci, tout en revendiquant féminité et séduction. Si ce n'est pas fait, c'est bien que le voile poursuit d'autres objectifs que celui de dissimuler leurs cheveux : il est aussi destiné à illustrer l'abaissement de leur condition.