Dans son édition datée du 6 juin 2007, le journal Le Monde a publié un long portrait du cinéaste Raphaël Nadjari, signé par Jacques Mandelbaum, critique cinématographique qui s'était déjà distingué en considérant sur quatre colonnes Lady Chatterley comme un chef d'oeuvre...
On ne peut mettre en doute sa cohérence puisque, selon lui, la présentation du dernier film de Raphaël Nadjari dans la compétition officielle du festival de Cannes 2007 : "... couronne un cheminement et une manière de travailler qui sortent très largement du modèle courant." En effet, s'agissant de ce film, il précise un peu plus loin : "Tourné en vingt-deux jours selon une méthode chère au cinéaste (absence de scénario, absence de casting, improvisation des acteurs, fil ténu de l'intrigue)..."
On est rassuré, il existe toujours en France de vrais défenseurs d'une certaine approche de la culture... On peut toutefois se demander, à la lecture de cette description, si Raphaël Nadjari est si original que veut bien le dire Jacques Mandelbaum : on pourrait penser qu'il s'inscrit plutôt dans un vaste courant de créateurs, notamment cinématographiques, dont le festival de Cannes s'est fait le promoteur depuis quelques années.