Une fois de plus, le peuple palestinien est affranchi de toute responsabilité dans ce qu'il lui arrive. Les commentaires actuels sur le coup d'Etat islamiste dans la bande de Gaza vont - presque - tous dans le même sens : on aurait là la conséquence de la conjonction de l'impéritie américaine et du machiavélisme, pour ne pas dire de la perversité, israélienne.
Pourtant, ce qui se passe aujourd'hui à Gaza est bien le résultat d'un choix stratégique opéré par Arafat après la signature des accords d'Oslo, prélude à la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP. Alors que les israéliens, et au premier chef leurs intellectuels, se sont exaltés à l'idée d'une paix prochaine, l'Autorité palestinienne nouvellement érigée s'est appliquée à endoctriner les plus jeunes dans la perspective de la pérenité de la lutte palestinienne. A tel point que de nombreuses voix se sont élevées face à la propagande véhiculée par les manuel scolaires palestiniens.
Les extrêmistes d'aujourd'hui sont les enfants palestiniens scolarisés au milieu des années 1990, chauffés à blanc contre l'ennemi juif, à chasser par tous les moyens de la terre sacrée. Alors que les mentalités israéliennes évoluait, Arafat ne traitait la paix que comme une trève. Le peuple palestinien en paye le prix aujourd'hui. Qui pourrait raisonnablement exiger d'Israël de passer des compromis avec les dirigeants palestiniens ? Et quels dirigeants ? De quelle partie du peuple palestinien ? Reconnu sur quelle portion de territoire ?