Il y a presque un an, en septembre 2012, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de la France, interrogé sur RMC radio quant à l'utilisation éventuelle d'armes chimiques ou bactériologique par le régime syrien, ou bien le risque de mouvement de telles armes à fin d'utilisation, répondait que, en de telles situations : "Notre réponse serait massive et foudroyante". Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner derrière le choix des termes employés la référence explicite à l'arme atomique.
Aujourd'hui, le 22 août 2013, Laurent Fabius, toujours ministre des Affaires étrangères de la France, a déclaré que si l'utilisation d'armes chimiques hier dans dans la banlieue de Damas était avérée, «une réaction de force» des principaux pays occidentaux, était nécessaire.
Après la volte-face - sans doute sans précédent - du président Obama qui, après avoir déclaré que l'utilisation d'armes chimiques par le régime d'Assad était une "ligne rouge" à ne pas franchir, et ne rien faire alors que l'administration américaine dispose des preuves qu'elles ont été déjà employées en Syrie il y a quelques mois, l'amenuisement de la menace française - passée d'une "réponse massive et foudroyante" à une "réaction de force" - atteste de la faiblesse actuelle de la dissuasion occidentale.
C'est extrêmement préoccupant, dans une situation géostratégique marquée par la volonté inflexible du régime iranien de se doter de l'arme atomique, et par son soutien sans faille au régime syrien. Nul doute que les dirigeants de l'Iran ont noté les atermoiements des pays occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis.