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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 11:41

La situation sans conteste extrêmement difficile de la Grèce, de son économie, et - partant - de sa population, conduit les médias à nous abreuver de chiffres censés démontrer de façon éclatante à quel point ce pays traverse une crise sans commune mesure avec ce qu'on peut constater dans d'autres pays à niveau de développement comparable.

 

Deux indicateurs, notamment, sont invoqués pour souligner l'impact déflationniste des mesures d'austérité exigées par les bailleurs financiers de la Grèce : la diminution du PIB et la baisse du pouvoir d'achat.

 

Or la Grèce se caractérise par l'étendue de son économie parallèle, c'est justement cela qui ponctionne à ce point les recettes fiscales. Par conséquent, les chiffres communiqués sur le PIB et le pouvoir d'achat ne concernent que la partie fiscalement déclarée de l'activité économique - qui subit sans nul doute un mouvement récessif. On peut tout aussi évidemment se demander si la partie souterraine, non fiscalisé, de l'activité économique et de la distribution de revenus, n'évince pas - de manière encore plus marquée dans ces temps de difficultés économiques - la partie officielle.

 

Dit autrement, on ne peut pas tout à la fois porter à notre connaissance le maquillage des chiffres de la comptabilité nationale grecque, l'existence d'une économie parallèle développée, la maigreur des recettes fiscales... et la récession subie par ce pays telle qu'elle s'exprime par les chiffres officiels.

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