Voilà ! La campagne électorale 2012 pour l'élection du président de la République est lancée. Le président actuel, Nicolas Sarkozy, s'est déclaré candidat à un nouveau mandat.
Par delà les opinions de chacun, les polémiques concernant les excès de l'un ou les insuffisances de l'autre, en constatant que les deux candidats les plus susceptibles de l'emporter - François Hollande et Nicolas Sarkozy - sont deux républicains, du centre droit et du centre gauche, on peut s'offrir un moment de délectation avant que la bataille s'engage.
Oui, la campagne pour l'élection présidentielle est le sommet de la vie politique en France, dont tout dépend dans les cinq années qui suivent - y compris, et surtout, les résultats des élections législatives qui la suivent de peu. Et oui, c'est un moment de pur plaisir démocratique où les idées, les militants, les partis politiques, les citoyens partisans de tel ou tel, s'affrontent pacifiquement.
A l'heure où - comme chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour - l'actualité internationale nous expose des affrontements politiques marqués par la violence, les massacres, l'injustice, nous avons le droit de nous réjouir, sans doute un peu égoïstement, de vivre dans un pays où l'énergie des passions militantes s'exprime paisiblement, où les alternances politiques se déroulent pacifiquement. Un pays au fond, où chacun d'entre nous peut prendre plaisir à jouter - même avec passion et excès - avec ses proches, ses amis, sa famille, sachant que tous partagent la même conviction, consciente ou inconsciente, d'en avoir le droit, presque le devoir.
Alors, oui, autorisons-nous à prendre plaisir à cet acmé démocratique avant que la "guerre" des mots et des arguments nous submerge, nous emporte et nous ravisse.