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Articles RÉCents

24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 11:25

Les révoltes qui secouent actuellement certains pays arabes ont donné le coup de grâce à une antienne qui prévalait dans nombre de chancelleries occidentales, et jusqu'au plus haut sommet de l'Etat américain : à savoir que les rapports d'Israël avec ses voisins - tout particulièrement les Palestiniens - formerait l'alpha et l'omega de la vie politique et sociale du Proche et du Moyen-Orient. Rien de ce qui existerait politiquement, les rapports sociaux, les prises de position, la montée de l'islamisme radical, rien donc ne pourrait être abordé indépendamment du rôle d'Israël. Par voie de conséquence, la priorité - nous affirmait-on - devait être de réduire le conflit israélo-arabe, israélo-palestinien suivant les interprétations. C'était l'un des axes prioritaires de la présidence Obama : contraindre Israël à conclure un accord de paix avec les Palestiniens, quelqu'en soit le coût ou les risques.

 

Or ce que démontrent les révoltes en cours, c'est que la structuration politique et sociale des pays concernés n'a rien à voir avec l'existence d'Israël. Ce n'est pas en opposition ni même en référence à l'Etat juif que s'inscrivent les soulèvements des populations.

 

En revanche, les formes de leadership qui pourraient émerger à la suite de ces révoltes impactent eux fortement la situation moyen-orientale, et même au-delà. Ainsi la décision de l'Egypte de laisser deux navires de guerre iraniens transiter par le canal de Suez à destination d'un port syrien pourrait être le signe annonciateur d'un renversement de posture d'un des pays les plus stables du monde arabe. 

 

L'enjeu est de taille : à l'instar de ce que l'on observe dans tous les processus révolutionnaires, il est fort probable que ce ne seront pas des représentants des émeutiers qui accèderont au pouvoir mais sûrement les forces les plus organisées, à savoir les mouvements islamiques plus ou moins radicaux. En d'autres termes, dans le meilleur des cas  - d'un point de vue géopolitique - les pouvoirs resteront inchangés ; dans tous les autres cas de figure il est fort probable que l'on assistera à une tension régionale, plus ou moins forte suivant le positionnement des nouveaux pouvoirs arabes à l'égard d'Israël.

 

 

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