Les réactions négatives aux dernières propositions de Nicolas Sarkozy sur la modification de la durée du travail des enseignants du secteur public semblent montrer que ces derniers omettent plusieurs dimensions essentielles de la question de la durée de leur travail.
Le président-candidat proposant de faire passer le temps de travail des enseignants du second degré de 18 heures hebdomadaires à 26 heures, plusieurs représentants syndicaux enseignants ont dénoncé un marché de dupe au motif que l'augmentation de leur temps de travail serait de 44 % (26/18 x 100) alors que la hausse de la rémunération qui leur est proposée en contrepartie est de 25 %.
Paradoxalement, les représentants des enseignants rappellent qu'outre les 18 heures passées en classe, ils consacrent un temps important à la préparation de leurs cours et à la correction des copies, ce qui les amènent à un temps de travail hebdomadaire estimé de 40 heures par semaine - ce qui ne fait plus une augmentation de 44 % de leur temps travail par conséquent puisque le temps passé sur leur lieu de travail pourrait être consacré... à la préparation des cours et à la correction des copies.
Le problème est que procéder à ce calcul sur une base hebdomadaire omet le fait que l'estimation du temps de travail réel des enseignants doit prendre en compte le fait qu'ils ne travaillent pas durant les vacances scolaires. On avait d'ailleurs cru comprendre que ces périodes de vacances étaient destinées - outre à récupérer de leur période travaillée - à préparer leurs cours et/ou à se former...