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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 19:47
Les commentaires abondants sur la crise financière qu'on traverse à l'automne 2008 portent pour une bonne part sur la caractère déviant de pratiques financières mises ainsi en lumière. Haro, nous dit-on, sur les financiers pervers qui font de l'argent avec de l'argent, sans que leur activité n'ai plus aucune connexion avec l'économie "réelle".

En d'autres termes, l'activité financière n'aurait de justification aux yeux des moralistes qu'à condition qu'elle soutienne une "vraie" activité, c'est-à-dire une activité qui conduise au final à la production de biens matériels, que l'on peut toucher. Sans pousser la cruauté jusqu'à rappeler que l'économie de service est tout aussi utile que l'activité de biens (tout ceux qui ont à aller chez le dentiste peuvent le confirmer), il convient d'attirer l'attention sur le fait que ce qui est important en économie c'est la production de valeur.

La belle affaire que le monde de la finances internationale développe une activité consistant à s'échanger des valeurs immatérielles dans le temps, l'essentiel est qu'elle produise de la valeur, qu'elle fasse vivre autour de cette industrie de l'immatériel, qu'elle emploie, qu'elle distribue des revenus.

Si, en effet, on devait porter l'anathème sur toutes les activités économiques qui ne correspondent pas aux critères à partir desquelles on voue la finance aux gémonies, il faudrait alors se pencher sur les coach, les coach vêtements, les multiples conseillers en tout et en n'importe quoi, les agences dont l'unique activité est de mettre en relation deux parties, les commentateurs, la presse pourquoi pas... que fait donc la presse si ce n'est produire une matière périssable renouvellée chaque jour ? Un flot d'information dont le monde s'est passé pendant des lustres.

Ce n'est pas au motif que l'on traverse une crise profonde qu'il faut se mettre à rejetter tout ce qui contribue depuis longtemps maintenant à notre confort économique.
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