Le changement de formule du journal "LE MONDE" semble s'accompagner d'une dégradation de la qualité éditoriale. L'utilisation de la photographie à des fins éditoriales appelle de nombreuses réserves ; c'est désormais sur le fond de la ligne éditoriale qu'il faut s'interroger.
Que la rédaction de ce journal soutienne Ségolène Royal, c'est après tout son droit - même si on peut rappeler qu'en 1995, Le Monde avait soutenu Edouard Balladur au premier tour contre Lionel Jospin... mais enfin... Il y a problème quand ce soutien passe par une orientation militante des articles au détriment de leur pertinence.
Dans son édition du 2 mai, et contre toute évidence, Le Monde affirmait : "Le suspense durera donc jusqu'au bout dans l'élection présidentielle". Dans son édition du 6-7 mais, il titrait :"Mme Royal en panne de réserves de voix pour le second tour", rappelant ainsi ce que tout observateur lucide avait pu constater à l'énoncé des résultats du premier tour : le réservoir de voix de la candidate socialiste était inférieur de près de 3 millions de voix à celui du candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy.
Ces chiffres étaient connus dès le lundi 23 avril ; pourquoi dès lors avancer le 2 mai que rien n'était joué ?