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Articles RÉCents

29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 19:09

On a tout, ils n'ont rien ; et pourtant, ils sont heureux et nous ne le sommes pas. Retour du Sénégal, l'un des pays africains qui s'en sort le mieux. La pauvreté est saisissante, l'échelle des valeurs bouleversée.

Et pourtant, les malheureux semblent se trouver dans les autocars et les privilégiés pieds nus dans la poussière. Nos visages sont tristes, nos corps tendus et corsetés, le poids du monde sur nos épaules, alors que leurs visages sont resplendissants de sourire, leur démarche gracieuse et libérée.

Notre organisation sociale est sans pareil, la protection des plus faibles, le niveau des services de santé, la qualité de la nourriture des quelques pays les plus développés sont sans équivalents dans le monde. Mais il semble que ce soit au prix de notre développement personnel, de notre richesse intérieure, comme si la quasi perfection de notre structuration collective nous coûtait infiniment.

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 17:07

L'une des difficultés d'un "grand" candidat à l'élection présidentielle est de ne pas se tromper de campagne électorale entre le premier et le second tour, le risque étant de faire dès le premier tour une campagne de rassemblement.

Cette fois, l'enjeu va être certainement encore plus important. Il y a toutes les "chances" que Jean-Marie Le Pen soit présent au second tour. Le niveau des intentions de vote en sa faveur est encore plus haut qu'en 2002 à la même époque. Dans ce cas de figure, le candidat républicain - ou la candidate - figurant au second tour sera élu. Constitutionnellement, il faut plus de 50 % des suffrages exprimés (hors blancs) pour être élu dès le premier tour ; là, 20 % suffiront.

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 15:30

Ca y est, c'est bientôt la fin du monde, tout le monde nous le dit. Le réchauffement de la terre est inéluctable, les causes sont identifiées, les solutions sur la table, et maintenant : exécution !

L'inconvénient c'est qu'on a déjà fait le coup. Dans les années 1970, le célèbre MIT (Massachussets Institut of Technology) a commandé un rapport à des expert du club de Rome (pas la Lazzio) qui, sur la base de courbes exponentielles, ont recommandé d'appliquer une croissance zéro à nos économies. On sait depuis qu'ils se sont fourrés le doigt dans l'oeil en raison d'un fait que les experts, passés, actuels et futurs, omettent toujours : le progrès technique. Les fans du rapport Stern qui vient d'être publié devraient y penser.

Aujourd'hui, les mêmes experts qui, il y a 5/6 ans, nous expliquaient doctement que le climat n'avait pas changé, nous annoncent maintenant l'Apocalypse. Incapables de nous prédire le temps qu'il fera dans les jours qui viennent, ils peuvent en revanche vous dire quelle sera la température de la terre dans 100 ans.

La terre se réchauffe, c'est une évidence ; le temps est déréglé, ça fait 10/15 ans que M. Tout-le-Monde s'en est rendu compte. Que cela soit, dur comme fer, dû aux activités terrestres, c'est une autre affaire.

Il ne faut pas perdre de vue que la guerre économique mondiale n'est pas étrangère à toutes ces prises de position. Tous les concurrents des Etats-Unis ont intérêt à les convaincre de réduire la voilure de leur croissance pour espérer les rejoindre encore plus vite, et ces derniers n'ont évidemment aucune envie de se faire tailler des croupières par leurs adversaires commerciaux.

Quant à Nicolas Hulot, son toupet a peu d'équivalent. Ca fait 20 ans qu'il parcourt la planète en tous sens, se fait offrir des voyages somptueux, pollue à tout va par ses voyages innombrables et, soudain, nous dit à tous que le tourisme de masse doit cesser ! Pareil pour Artus Bertrand qui vient nous pourrir de conseils quant à nos voitures après avoir mobilisé plusieurs hélicoptères pendant 10 ans pour faire un livre de photographies aériennes. UN LIVRE !

La solution, encore une fois, va venir du progrès technique. A l'image des voitures qui polluent de moins en moins pour des performances sans cesse à la hausse, l'ensemble de nos consommations va s'engager dans un processus de "durabilité". Ce mouvement va générer de la croissance économique au lieu de la tarir.

Il faut que cette tendance affecte aussi notre production de nourriture sauf à voir s'éteindre des milliers d 'espèces sur-exploitées. Quant aux autres animaux, les malheureux, il faudra atteindre que des économistes se mettent enfin à nous démontrer la richesse que constituent la faune sauvage, et la déprédation de la vie en captivité.

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 20:03

Dominique de Villepin laissera la trace historique d'un premier ministre qui aura inventé une norme particulière : la mesure sans effet.

Après le CPE (contrat premier embauche), voté avec comme objectif de ne pas être appliqué, voilà l'interdiction de fumer dans les lieux publics avec comme dérogation tous les lieux où l'on fume en public : il fallait y penser.

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 17:57

Interviewé tout récemment sur une station de radio, Denis MacShane, ministre britannique délégué aux Affaires européennes - un ministère de Tony Blair, donc - a attirer l'attention de ceux qui l'écoutaient que ce n'est plus des mètres ou des dizaines de mètres qui séparent désormais la gauche de la droite, mais quelques centimètres.

En d'autres termes, et pour rapporter ce commentaire à la campagne présidentielle qui débute en France, les vieilles lunes de la Révolution (marxiste, fiscale ou démocratique), du Grand soir, de même que la remise à plat de la protection et du droit social, tout ceci est à remiser au grenier des idées du passé.

Désormais, quelques centimètres séparent la gauche de la droite, c'est peu, on peu s'en affliger ou s'en féliciter, mais c'est comme ça. Il faut maintenant travailler dans ces quelques centimètres, ce qui réclame travail, finesse, subtilité, liberté, ouverture d'esprit. Il faut surtout identifier ce qui relève de la gauche et de la droite, pas des moyens à employer mais des objectifs.

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 17:42

La presse se fait régulièrement l'écho des débats qui traversent les socités occidentales quant aux méthodes à adopter, ou à rejeter, face au terrorisme ; débat récemment attisé par la volonté de l’administration américaine de légiférer en la matière. Ces débats doivent susciter la reconnaissance pour ceux qui les portent, mais ne pas occulter toutes les dimensions du sujet.

Reconnaissance parce que le débat concernant la protection des droits des supposés terroristes illustre le stupéfiant et délicieux paradoxe des démocraties : honnies, vitupérées, attaquées, ébranlées, nos sociétés continuent de s’interroger sur elles-mêmes, sur leurs choix, leurs valeurs, et font la part belle à l’introspection, quand ce n’est pas à l’auto-dénigrement. Et il faut s’en féliciter : l’arme la plus puissante et la plus redoutable des démocraties (adossée, s’entend, à des armées modernes, suréquipées et aguerries), c’est leur mode de vie, fondé pour une grande part sur la liberté d’expression. La dictature c’est « Ferme ta gueule » et la démocratie « Cause toujours », dit-on parfois. Peut-être… sans doute même… mais ce n’est déjà pas si mal de causer, surtout par les temps qui courent… On n’évaluera peut-être jamais la part qu’ont prise les images de nos sociétés décadentes et rieuses dans la chute de l’empire soviétique : toutes à la fois jouisseuses, morfondues d’une mélancolie d’enfant gâté, et incorrigiblement volubiles quant à elles-mêmes, elles ont suscité une envie dont aucune propagande n’a pu venir à bout. Qui donnait cher, pourtant, de nos peaux de démocrates ventripotents face à la démultiplication des relais internes de la propagande du KGB, aux succès militaires et diplomatiques de l’empire des vieillards ?

Pourtant, de même que durant la Révolution française Saint-Just se demandait s’il ne fallait pas priver de liberté les ennemis de la liberté, on doit s’astreindre aujourd’hui à affronter cette terrible question à laquelle nos ennemis nous contraignent de faire face : jusqu’à quel point faut-il limiter les droits de ceux qui luttent contre nos droits ? Cette interrogation n’est pas exceptionnelle, contrairement à ce qu’on lit et l’on entend beaucoup, elle forme même le bruit de fond de notre vie quotidienne. Les règles qui régissent le fonctionnement de nos sociétés démocratiques, et en décrivent les modalités de sanction en cas de non-respect, ne dressent pas la liste des options du Tout-ou-Rien, elles cartographient bien au contraire la gradation des peines en fonction des fautes, des délits ou des crimes. Plus encore, elles rappellent expressément les conditions nécessaires pour que la liberté et l’intégrité d’un individu soient entravées.

Interdiction de conduire ; interdiction de voter ; interdiction de se rendre dans telle ville ; interdiction d’exercer certain type de métier ; interdiction de voir ses propres enfants ; de gérer son argent ; etc. Dérives liberticides de quelque régime totalitaire ? Non, jugements ordinaires prononcés ordinairement dans les tribunaux de notre pays. Et la garde à vue alors ? Qu’est-ce donc sinon soumettre un innocent à une pression psychologique et physique pour obtenir qu’il dise ce qu’il ne dirait pas autrement ? Privation de sommeil, inconfort, brutalité psychologique, harcèlement, répétition inlassable des questions… Ce sont bien-là de mauvais traitements infligés au nom du droit, d’un droit voté par nos représentants élus.

Au nom de quoi dès lors devrait-on s’interdire de réfléchir aux modalités de pression à exercer sur des militaires d’un genre nouveau ? Qui mènent un conflit sans lieu, sans durée et sans règles définis, exclusivement – ou presque – tourné contre des populations civiles, en violation de toutes les règles de la guerre pourtant brandies par ceux qui cherchent à défendre leurs droits. Parce que cela serait de la torture ? Il n’y aurait rien dès lors entre ne rien faire et torturer ? Soumettre un prisonnier à une quelconque pression ne pourrait être que de la torture quelle que soit l’intensité et la nature de la dite pression ? Aucune différence, donc, entre brutalité, mauvais traitements et torture ? Enfin ! Un peu de franchise ! Quel est l’homme qui pourrait affirmer ne pas voir pas de différence entre la privation de sommeil et des décharges électriques sur les testicules ? Entre être traîné en laisse ou avoir les ongles arrachés ? Quelle est la femme qui mettrait sur le même plan le fait d’être exposée à une musique stridente prolongée ou d’être violée par un chien ?

Ce n’est pas tourner le dos à ses valeurs que d’évaluer dans quelle circonstance extraordinaire et dans quelle mesure on peut y déroger. Après tout, c’est le cas de la guerre : en temps normal tuer un être humain est interdit, c’est pourtant autorisé pendant une guerre. Dérogation, donc, à un principe. Dans Apocalypse Now, de Francis Ford Coppola, le héros ironise sur le fait qu’enquêter sur un assassinat pendant une guerre est aussi malvenu que réprimer les excès de vitesse durant une course automobile. Et bien il a tort : les militaires en tant de guerre n’ont pas tous les droits, ils disposent d’une licence de transgression de nos règles communes mais pas d’une autorisation générale et absolue de le faire. Ce sont les règles d’engagement qui définissent les conditions du déclenchement du combat et, durant ce dernier, l’échelle des réponses à apporter ; ne pas les respecter peut conduire un militaire à en rendre compte devant un tribunal. De même, si un militaire a le droit de tuer un ennemi – en temps de guerre mais pas en temps de paix – il rendra compte d’un meurtre crapuleux, même en temps de guerre.

Poser ces questions, en débattre, fixer des règles, c’est justement éviter que nos sociétés ne basculent insidieusement dans la perte progressive de ce qui fait leur substance, leur identité, alors que c’est précisément là l’un des objectifs de nos ennemis. C’est aussi, à l’inverse, autoriser ceux qui nous défendent, qui – tout de même ! – risquent leur vie ce faisant, à continuer de le faire sans encourir de sanctions légales ou, pis encore, l’opprobre des sociétés qu’ils ont la lourde charge de protéger.

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 19:46

Les efforts de Ségolène Royale tentant de rassembler les concepts les plus contraires finissent pas provoquer un effet comique... sans doute involontaire. "Ordre juste" devrait réunir la famille socialiste qui veut de l'ordre mais sans se déjuger ; "Révolution démocratique" est sans doute le plus beau et le plus ambitieux grand écart, qui doit fusionner gauchistes cacochymes et démocrates impénitents toujours un peu effrayés par le Grand soir.

Tout cela finit par rappeler le sketche des Inconnus qui ont poussé la logique en prenant les traits de publicitaires décider à fusionner droite et gauche au sein d'une nouvelle formation la "Droiche", et à argumenter jusqu'à l'absurde pour vendre leur produit.

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26 septembre 2006 2 26 /09 /septembre /2006 14:16

Il y a quelques jours sur Europe 1, Pierre Rosanvallon - éminent intellectuel français s'il en est encore - nous a délivré ses augures : ne nous ne berçons pas d'illusions, la France de 2040 ou 2050 ressemblera à la Réunion, c'est-à-dire sera métissée comme elle.

Faut-il ne jamais sortir des beaux quartiers parisiens pour s'imaginer faire ainsi révélation. Des populations métissées ? Mais c'est ce que peuvent déjà observer les habitants des périphéries des très grandes agglomérations françaises - Paris, Marseille, Lyon et Lille - et de plusieurs de leurs quartiers parmi les plus populaires.

Ce qui pose problème n'est pas que la France ressemble à la Réunion, ce qui est déjà en partie le cas, c'est qu'elle ressemble à Harlem... enfin à Harlem d'il y a une quinzaine d'années, parce qu'aujourd'hui on peut de nouveau y déambuler paisiblement. Il n'y a que quelques intellectuels du in-Paris pour s'imaginer encore que les Français sont dans leur ensemble choqués par le mélange des couleurs de peau et des origines ; ce qu'ils ne supportent pas, en réalité, c'est la violence, l'insécurité, les crachats, l'obligation de baisser les yeux devant quelques petits cons attroupés sauf à prendre le risque de se faire casser la gueule pour ne pas l'avoir fait, la signification qui leur est ainsi infligée qu'ils ne sont plus chez eux...

Il y a quelques années, interrogé sur un plateau sur cette question, Bertrand Tavernier avait rétorqué qu'il avait réalisé un film sur les banlieues et que mise à part quelques anicroches on lui avait réservé le meilleur accueil... alors, où est le problème ?

Alors ? Et bien il aurait plutôt fallu que Bertrand Tavernier, un homme honnête, fasse l'inverse : qu'il aille travailler où il veut et que le soir il rentre habiter dans la banlieue où il n'a passé que des journées de travail. Ce qui insupportable, ce n'est pas d'avoir des jours de travail difficiles - qui n'en a pas ? - c'est d'avoir des soirées en état de siège, harcelé par le tapage, la crainte de sortir...

Seuls des journalistes suisses ont eu le cran de prendre une chambre en banlieue parisienne après les émeutes d'il y a un an, et d'en rendre compte dans leurs colonnes. La description qu'ils en ont faite ne relève pas du panachage des origines, d'un carnaval des couleurs de peau, mais de la haine sociale et ethnique subie par les résidents.

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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 19:27

Il faut franchement être un mauvais esprit pour accorder encore un quelconque intérêt au concept de choc des civilisations, on ne voit d'ailleurs pas ce qui dans les relations internationales accréditerait toujours cette idée fumeuse.

Le pape fraîchement élu vient ainsi d'inaugurer une nouvelle modalité de rapprochement avec le monde musulman. Les fidèles à Mahomet prient  à genoux ? Qu'à cela ne tienne, Benoit XVI a pris le premier prétexte venu pour adopter la même posture : non, on l'avait sans doute mal compris, la citation qu'il avait faite ne reflétait pas sa pensée, n'allait même pas dans le sens de son propos, non... c'était juste histoire de discuter et chemin faisant d'user un peu la soutane au niveau des genoux.

D'ailleurs, un grand spécialiste des relations internationales, Bertrand Badie (vous ne le connaissez pas ? c'est normal... personne ne le connaît, sauf quelques journalises anti-choc-des-civilisationneurs), Bertrand Badie, donc, interviewé sur Europe 1, nous a révélé que le prétendu choc des civilisations ne relevait que d'une mauvaise utilisation des concepts économiques de base. Ben oui, c'est évident ! Non ? Et bien selon Badie, il y a deux manière de lutter contre Al-Qaida (faut lutter quand même, pas de choc de civilisation, mais faut lutter contre eux) : par l'offre et par la demande ! Du vrai velours... par l'offre, c'est la stratégie américaine, on s'attaque à Al-Qaida et les groupes terroristes ; par la demande, on fait en sorte d'assécher les bases du terrorisme en supprimant les causes de son apparition. Comment n'y avait-on pas pensé plus tôt  ? Il suffit de détruire Israël, peut-être pas en une fois, le plaisir serait trop rapide et l'humilliation arabe insuffisamment effacée (quoique les arabes ne représentent qu'un tiers du monde musulman, mais enfin...). Non, le mieux serait pas zones de 10 km² ou bien par tranches d'âge... on ferait un référendum au sein des populations à rasséréner pour connaître la plus salvatrice. Ensuite, obligation du voile islamique pour toutes les femmes, séparation des hommes et des femmes dans tous les lieux publics, etc. Le champ d'action est vaste et, sans nul doute, a dû être cartographié par Bertrand Badie.

Si l'on a pas encore engagé ces réformes salutaires, c'est parce qu'en matière de relations internationales règne un prêt-à-penser : tout le monde habillé intellectuellement de la même façon. Et, Badie, certainement familiarisé avec les bons faiseurs sur-mesure autour de la rue Saint-Guillaume, est totalement opposé au prêt-à-porter : que du sur-mesure, c'est-à-dire, la finesse des analyses du dit Badie. Avec des arguments comme ça, il n'y a plus grand chose à ajouter...

Si, peut-être en passant, Badie ne nous dit pas comment il arrive à concilier le fait qu'il n'y ait pas opposition entre deux civilisations et le fait qu'Al Qaida et consort ne survive parce que soutenu par la "rue arabe", mais bon... on ne va chicaner face à la luminosité d'une telle analyse !

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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 15:52

Une question lancinante me taraude : comment se fait-il que les équipements publics en France soit systématiquement sous-dimensionnés ? Les esprits chagrins me rétorqueront que la taille moyenne des Français a augmenté et qu'il n'y a pas de quoi en faire un plat... Et bien si ! Ce constat n'est pas nouveau et tout un chacun a pu en faire l'observation personnelle depuis des décennies.

Sièges de car, de métro, de trains,  banquettes, escaliers mécaniques, tapis roulants, etc. Toujours quelques centimètres manquent pour que l'on passe du tassement au confort, de la gêne à la décontraction, de la tension à la fluidité. Car ces quelques maudits centimètres pourrissent la vie à des centaines de milliers, pour ne pas dire des millions de "Françaises et de Français". Qui n'a pas observé l'évolution du comportement de deux personnes assises sur une banquette trop étroite ? L'apparition progressive et inéluctable de la gêne, de la tension, parfois même de l'énervement et du conflit.

L'explication de cette carence centimétrique ne vient toujours pas : la différence financière est négligeable,  alors pourquoi ? Sans doute une imprégnation culturelle, la soif de micro-souffrances rédedemptrices au quotidien, sans même s'en rendre compte, des micro-pêchés accomplis par le bon peuple de la fille aînée de l'Eglise.

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