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Articles RÉCents

24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 19:45

Ce soir, sur RTL, l'émission "On refait le monde" animée par Pascale Clarck.  Après que les commentateurs ont démonisé en un choeur harmonieux N. Sarkozy coupable d'avoir affirmé que ceux qui n'aiment pas la France n'ont qu'à la quitter, ils s'en sont pris à Ted Stenger. Journaliste américain, ce dernier s'est permis de trouver que le financement des syndicats via le paritarisme était un peu confus et source de dérives. Ouh là là...  Et que je te rappelle le financement des syndicats américains par la mafia, et que je te dis que tu n'y connais rien, et que je dénonce ton étroitesse d'esprit... La fête à Stenger quoi, un peu plus et on lui demandait ses papiers d'identité !

Un vrai délice : après avoir voué aux gémonies le leader de la droite française pour ses propos censément xénophobes, voilà nos journalistes bien de chez nous qui tombent sur un Américain qui se permet de critiquer NOS syndicats...

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 13:44

Le rapport entre le prix des choses et leur valeur est décidément avéré.  Sous la férule de Bruxelles, conformément à la lettre et à l'esprit de la construction européenne, l'introduction de la concurrence dans plusieurs secteurs d'activité à provoqué une baisse sensible des tarifs. C'est en particulier le cas des télécommunications.

Il n'en reste pas moins que le prix baissant, la qualité du service décroît également. Qui accepterait d'un service public ce qu'il est obligé d'endurer de la part des opérateurs privés de téléphonie mobile et d'accès à internet ? Rappelons-nous quelquefois, quand nous pestons contre les guichetiers de telle ou telle administration, l'attitude des entreprises engagées pour refaire les peinture ou l'électricité...

Les membres du service public devraient s'en souvenir : ce qui fait la différence entre le public et le privé, c'est justement la qualité du service public, autrement dit la qualité du rapport que l'on entretient avec le public. Le meilleur argument pour les privatisations et les ouvertures de capital non nécessaires, c'est l'assimilation du comportement des acteurs du service public avec celui des acteurs du secteur privé.

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 13:38

Lilian Thuram est un homme bien. Un footballeur de talent, une personnalité intelligente et attachante, un citoyen participant aux réflexions de son temps.

Il n'en reste pas moins que le discours qu'il tient sur la nécessité de briser les murs qui entourent les banlieues, "D'ouvrir les ghettos" pour reprendre ses propos publiés dans Le Monde du 25 mars, finissent par conduire à se demander si par delà sa parole publique les actes suivent. En d'autres termes, issu des quartiers qu'il veut désenclaver, qu'il dénonce comme abandonnés, stigmatisés par des intellectuels censément dévoyés (Finkelkraut par exemple), que fait-il pratiquement ?

Ces quartiers, décrits par lui comme délaissés, le sont peut-être parce qu'ils sont invivables ; s'il ne le sont pas, pourquoi ne pas retourner y vivre dès lors ? Notamment quand on s'appelle Lilian Thuram. Quel exemple ce serait ! Un enfant des quartiers professionnellement accompli, une star médiatique, revenant sur les lieux de son enfance, avec son épouse vaquant à ses occupations, ses enfants inscrits à l'école publique... après tout, c'est le quotidien de ceux qui y vivent actuellement. La démonstration serait alors apportée que tout ce qu'on raconte sur la tension, les incivilités, les violences, la peur, ne sont que fantasmes nourris par l'imprégnation des idées d'extrême-droite dans le discours politique.

Un autre geste significatif serait d'investir une partie de ses revenus dans des projets industriels et/ou commerciaux localisés dans des quartiers difficiles, ou en difficulté suivant les interprétations. Là encore, la valeur de l'exemple serait élevée : un champion sportif investissant son argent, c'est-à-dire le fruit de ses efforts, l'assurance d'une vie confortable pour son couple, ses enfants, sa famille, ce à quoi il doit particulièrement tenir comme chacun d'entre nous, une partie de ses revenus donc, investie en banlieue, dans des projets favorisant le dynamisme économique et l'emploi dans des quartiers qui en sont privés. Il serait trop facile, en effet, de stigmatiser les entrepreneurs qui hésitent à s'implanter dans les quartiers quand soi-même on en est issu et que l'on aurait la possibilité de le faire.

 

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 23:14

Dans Le Monde de ce week end (dimanche 26-lundi 27 mars), deux photos commentées sous le titre: "L'agression d'un photographe" (p. 17). Première photo, un jeune qui coure traînant derrière lui un morceau de tissu enflammé au bout ; sur la seconde, le même jeune qui abat son morceau de tissu sur un photographe qui tente de se protéger de la main. Résultat : "(...) le photographe s'en sort sans brûlure ni blessure, mais il reste choqué par la violence de l'agression."

En d'autres termes, un photographe se prend un coup de tissu sans conséquence, et cela vaut une demi-page dans le quotidien français de référence ; pas une photo, en revanche, de tous ceux qui ont été roués de coups le jour même. Et pourtant Le Monde emploie des photographes, on nous l'indique même sur la seconde photo. Il faut croire que les photographes sont trop occupés à se photographier les uns les autres pour faire des clichés des plébéiens qui se font casser la gueule, les mêmes sans doute dont on brûle les voitures, sur lesquels on crache dans les transports en commun... ainsi va la vie.

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 20:23

Jacques Chirac, en tant que Président, a rappelé qu'en République force devait rester à la loi. Il a parfaitement raison. On ajoutera simplement que l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1791 - annexée au préambule de la Ve République et, à ce titre, ayant valeur constitutionnelle - prescrit que : "La loi est l'expression de la volonté générale."

 

En d'autres termes, soit les manifestants et les organisations qui les soutiennent sont des séditieux, soit le Parlement n'est plus représentatif de la volonté générale.

On ne peut s'empêcher de se rémémorer que désavoué par un majorité d'électeurs à qui il avait soumis la ratification du traité constitutionnel européen, Jacques Chirac est non seulement resté au pouvoir mais n'a pas jugé bon de refonder la légitimité représentative du Parlement en provoquant des élections législatives anticipées. Le résultat est là, et il est vain de brandir le respect de la loi comme un sacrement bafoué.

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22 mars 2006 3 22 /03 /mars /2006 13:13

De Villepin est un homme ferme, qui a des couilles quoi pour reprendre le langage qu'il affectionne (selon F. O. Giesbert). C'est ce qu'il veut démontrer, à son électorat d'abord, celui de Sarkozy surtout. C'est là l'explication de son attitude résolumment déterminée et fixée à maintenir coûte que coûte la viabilité du CPE. Un certain courage, un certain panache diront... disent certains, après avoir tenté quelques jours d'amadouer représentants étudiants, lycéens et salariés.

Il y a peut-être une explication plus simple : De Villepin a obtenu l'assurance que le Conseil constitutionnnel invaliderait son dispositif. Dès lors qu'il est certain que la crise va cesser parce que le Conseil constitutionnel va y  mettre juridiquement fin, pourquoi dès lors se priver d'une posture de matamor ?

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22 mars 2006 3 22 /03 /mars /2006 13:09

Un pluie de livres tous plus critiques les uns que les autres s'abat sur Jacques Chirac : à l'hagiographie sirupeuse consacrée à son prédécesseur succède un déchaînement à son encontre. Pour n'avoir jamais voté pour lui (même à la  "dernière", oui... j'avais préalablement radié des listes électorales pour déménagement intempestif), je me sens fondé à apporter des éléments à sa défense.

Que Jacques Chirac ne soit pas le plus grand président de la Ve République... même loin de là, soit. Mais tout de même ! Il a peut-être été un homme politique et un maire de Paris retors et décontracté avec la lettre comme l'esprit de la loi, mais comme Président, rien à redire ! Pas d'affaires, pas de suicides à l'Elysée ou ailleurs, par de noyaux dénoyautés au profit de ses amis, pas d'attentats dans les ports de pays amis, pas de passé sulfureux. Et encore, peut-être surtout, des prises de position courageuses, fondatrice, marqué du sceau d'un vrai républicain, d'un authentique démocrate.

A l'inverse, sans même évoquer l'affaire de l'Observatoire, le sillage de François Mitterand président est marqué de toutes les infâmies : suicides d'un conseiller, d'un premier ministre, affaires politico-financières en tous genres, Irlandais de Vincennes, écoutes de l'Elysée (3 000 personnes écoutées pour masquer sa vie privée, incomparablement plus qu'au Chili à l'acmée de la dictature)...  la liste serait longue.

Pourquoi cet écart de traitement ? La réponse vient des médias : Mitterrand a déployé un art consommé à se les attacher. Comment expliquer autrement que son passé de collaborateur (et oui Jacques Attali, vraiment un collabo) n'ait pas été révélé avant la fin de son second septennat  ? Comment imaginer qu'il aurait pu être élu l'opinion le sachant ? Chirac n'a pas manqué ses deux mandats, il a mésestimé le poides des médias dans la formation des légendes.

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8 mars 2006 3 08 /03 /mars /2006 09:47

Les frontières de l'Europe sont, semblent-il, à géométrie variable suivant le contexte médiatique dans lequel elle sont évoquées. La localisation de la Turquie - européenne et/ou asiatique - fait question. Européenne pour les uns, essentiellement asiatique pour les autres. La géographie peut venir montrer que la question est surtout politique.

Si, en effet, on observe un planisphère, on s'aperçoit que le territoire de la Turquie s'étend principalement entre 30° et 45° est, situation qui correspond à celle de la moitié orientale de l'Ukraine, de la Biélorussie et à la partie européenne de la Russie. Si l'on considère qu'Istanbul n'est pas en Europe, il en est également ainsi de la moitié est de la Finlande et du quart nord de la Norvège, situés exactement à l'aplomb géographique de l'ancienne capitale turque.

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 14:46

Le corps d'Ilan Halimi à peine refroidi qu'une polémique enfle déjà quant à la supposée sur-médiatisation dont son décès ferait l'objet. Ce serait là une affaire crapuleuse à faible "pourcentage" antisémite : la preuve, Youssef Fofana le dit lui-même... La communauté juive aurait réussi à imposer le mobile antisémite et à provoquer une réaction en chaîne dans la classe politique.

L'accusation elle-même est porteuse de clichés antisémites : les Juifs seraient en mesure d'influencer les médias pour déclencher une campagne de presse ; ils seraient suffisamment craints des hommes politiques pour que ces derniers ne prennent pas le risque d'être en retard d'une indignation pro-sémite...  en d'autres termes,  la victime aurait été musulmane ou chrétienne que l'on en aurait pas fait autant.

S'agissant de ce dernier point, il faut tout de même rappeler que le racisme anti-mulsuman et anti-chrétien (tous deux avérés et tout aussi odieux) n'ont pas donné lieu à un assassinat industriel de masse, et qu'il y a cinquante à peine, les pogroms sévissaient en Europe. Les atteintes anti-sémites effraient davantage que les autres manifestations de racisme parce que l'antisémitisme est porteur en lui-même d’une expression sans mesure et d’actes absolus.

Si l'on parle aujourd'hui à ce point du meurtre d'Ilan Halimi, c'est aussi "qu'on" s'est tu longuement face au déchaînement d'actes antisémites en France au début des années 2000. Il est probable que le "pourcentage" d'antisémitisme dans l'affaire Ilan Halimi est inférieur à celui qu'on a pu constater dans des attaques de synagogues ou de cimetières juifs, ou que l'on déplore encore dans les chasses à la kipa. Oui, tout cela est sans doute vrai, mais la différence est qu'Ilan Halimi est mort, et mort dans des conditions atroces. Pour la première depuis longtemps, un Juif est mort dans un pogrom, même si c'est un pogrom individuel et crapuleux.

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22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 19:31

Il est étonnant de constater les paradoxes qui animent la droite et la gauche. La droite tient pour acquis que l'homme est foncièrement mauvais et que seules lois et punitions peuvent les contraindre à agir bien. Elle préconise pourtant la liberté la plus grande dans le domaine économique, arguant que seule cette liberté autorise la régulation des facteurs et des agents économiques. Il faut des lois pour empêcher les hommes de se voler ou se tuer mais elles ne sont pas nécessaires pour les empêcher de s'exploiter.

De sont côté, la gauche croît que l'homme est bon et que libéré des contraintes et des tabous de la société, sa gentillesse naturelle tend à s'exprimer. Pourtant, elle demeure interventionniste au niveau économique : la liberté engendre l'exploitation qui ne peut être contrôlée que par l'intervention de l'Etat. L'homme est donc naturellement bon sauf dans le domaine économique où l'on doit contrôler ses penchants qui, autrement fraternels, s'exercent dans ce domaine dans un sens négatif.

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