1 septembre 2008
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Un site internet (http://dev.igenea.com/index.php) propose de découvrir ses origines par le biais d'une analyse ADN. L'en-tête du site est ainsi rédigé : " Voulez-vous savoir d’où vous venez? Peut-être avez-vous des racines celtes, vikings ou juives ? Un échantillon de salive suffit pour déterminer votre origine du côté maternel et paternel. Après analyse de votre ADN, vous obtiendrez un résultat détaillé vous donnant votre peuple d’origine, votre pays d’origine et votre haplogroupe. Le résultat contient des cartes et des explications précises."
Ne reste plus qu'à se procurer un peu de salive de telle ou telle personne pour connaître ses "vraies" origines... on se croirait dans le film Bienvenue à Gattaca dans lequel les gens sont estimés à partir de leur patrimoine génétique...
Sans commentaire...
Published by Robert H.
30 août 2008
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Sans esprit partisan, il convient de saluer le génie politique quand on le voit s'appliquer. Le choix par John McCaine de son vice président est un coup de maître : une femme, conservatrice, mariée à un Inuite, mère d'enfants métis... Alors que Barack Obama a fait un choix défensif en sollicitant Joe Biden, pour palier son inexpérience en politique internationale, McCain fait un choix offensif qui prive Obama de la plupart des arguments qu'il aurait pu utiliser.
Mère de métis, Sarah Palin, ne pourra pas s'en faire remontrer en termes de diversité, pour reprendre un terme français, et McCain coupe l'herbe sous le pied de son rival en matière d'ouverture "raciale". En choisissant une femme, le candidat républicain tend la main à toutes celles et tous ceux des démocrates qui auraient bien voulu voir une présidence démocrate féminine, en la personne d'Hilary Clinton.
Mais là où il y a génie, c'est que dans le même temps, tout en donnant des gages à la gauche du spectre politique américain, en rendant sa candidature jouable pour beaucoup de démocrates, il choisit une personnalité très marquée à droite, notamment sur la question des armes à feu et celle de l'avortement, contrebalançant ainsi son image trop centriste pour une partie de l'électorat républicain.
Published by Robert H.
9 août 2008
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La concomittance de deux événements dramatiques vient mettre en lumière une nouvelle fois l'ambiguité dans le traitements médiatiques des faits divers.
Une tornade ponctuelle et particulièrement dévastratrice a jeté à bas de nombreuses maisons dans village d'Haumont (Nord) et alentour. Quasiment au même moment, un bébé a été tué dans les bras de sa mère, frappé par un caillou jeté du haut de la falaise de Bonifacio par deux adolescents.
Dans un cas, perte de matériel ; dans l'autre, perte d'un nouveau né dans les propres bras de sa mère. On aurait pu imaginer que l'accent aurait été mis sur le désespoir de la mère et du père de l'enfant... Et bien non. Les journaux télévisés se sont délectés des pleurs, du désarroi, de la détresse des gens ayant perdu qui leur maison, qui leur voiture, qui leur équipement ménager.
Quant aux parents de l'enfant tué en Corse, nulle nouvelle, pas d'envoyés spéciaux filmés "en direct" devant la maison du couple martyrisé, pas d'enquête de voisinage, chez le boucher, le boulanger, comme à l'accoutumée dans ce genre de circonstances...
Pourquoi ? Il faudrait poser la question aux responsables de rédaction. C'est d'autant plus surprenant qu'en la matière il a été impossible de distinguer le service public des chaînes commerciales de télévision. Il est peut-être stupide, comme le disait le président de France télévision, d'affirmer qu'il y avait peu de différences entre service public et chaînes commerciales ; c'était pourtant le cas cette fois... à la seconde près.
Published by Robert H.
8 août 2008
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Le code pénal (article 625-8) réprime le délit de racolage qui est défini comme : " Le fait, par tout moyen, de procéder publiquement au racolage d'autrui en vue de l'inciter à des relations sexuelles ".
C'est à ce titre principal que les prostituées sont poursuivies et se voient infligées des amendes ; c'est, assez bizarrement, ce qui peut être également reproché aux motos taxis qui sollicitent leur clients éventueles dans les gares et les aéroports.
En revanche, en particulier dans la capitale, tout un chacun a pu constaté, l'attitude racoleuse, parfois agressive, des jeunes employés par des institutions caritatives et/ou humanitaires. En groupes de 2 ou 3, bras écartés, ils interdisent au chaland sélectionné de poursuivre son chemin et, une fois accroché, lui assène l'argumentaire qu'ils sont chargés de véhiculer.
Published by Robert H.
10 juin 2008
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Ca y est ! C'est reparti... Il y avait longtemps qu'un tel complot n'avait pas été mis au jour : tout est fait pour que l'équipe de France de football ne gagne pas le championnat d'Europe des Nations, comme c'était pourtant prévu... et annoncé.
D'abord la température : 23 degrés un 9 juin ! Qui aurait pu l'imaginer ? Et puis cette canicule n'affectait pas les joueurs roumains qui, eux, n'avaient pas eu la bonne idée de s'entraîner préalablement à 2 000 mètres d'altitude.
Le terrain ensuite : l'herbe ne correspondait pas idéalement à ce que les Français aurait souhaité.
Et puis les joueurs roumains ! Quelle duplicité ! Quelle rouerie ! Au lieu de pratiquer un style de jeu qui mette en valeur au mieux les qualités de leurs adversaires, ne voilà-t-il pas qu'ils font tout pour que les Français ne marquent pas de buts... Impensable !
Fort heureusement, Thierry Roland, de retour au micro sur M6, était là pour dénoncer la conspiration, fortement aidé par Franck Leboeuf, qu'on peut d'ores et déjà considérer comme un héritier. Rafraîchissant...
Published by Robert H.
6 juin 2008
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Interviewé sur RTL le 5 juin 2008, Nicolas Hulot a tenu des propos encore plus décoiffants qu'à l'accoutumée. Interrogé sur les raisons de sa rencontre avec Olivier Besancenot, il a affirmé sans rire que : "Le capitalisme secrète la rareté".
Il n'est pas besoin d'être agrégé d'économie pour savoir qu'au contraire la force - irrésistible et sans concurrence jusqu'à aujourd'hui - du capitalisme c'est bien de gérer la rareté, de "maximiser" l'utilisation des facteurs de production, comme disent les économistes.
Ce que veux dire Nicolas Hulot, c'est que le fonctionnement de l'économie capitaliste suscite une croissance si forte qu'elle en vient à épuiser les ressources naturelles. Dire que le capitalisme n'a pas pris en compte l'épuisement des ressources naturelles est une chose, dire qu'il "secrète la rareté" en est une autre.
Dans le premier cas, c'est professer que le fonctionnement de l'économie doit prendre en compte le rythme de renouvellement des ressources naturelles, ce qui - soit en dit en passant - constitue une source immense de croissance. Plantations, préservation de la nature, maîtrise des éléments naturels, des conséquences du réchauffement climatique, ne peuvent que susciter une activité intense génératrice d'emplois et de redistribution de revenus.
Dans le second cas, affirmer que le capitalisme "secrète la rareté" c'est endosser les habits - élimés - de la non croissance ou de la décroissance, professée dans les années 1960 par le Club de Rome sur la base d'un rapport du Massachussets Institute of Technology (MIT). C'est nous dire qu'il faut cesser de consommer, retourner à un état du passé jugé idéal par rapport aux dérives actuelles, que le réchauffement climatique est exclusivement dû à l'activité humaine (ce qui reste toujours à prouver).
Le lien avec Olivier Besancenot est donc logique : les théories de la décroissance sont nées dans les milieux d'extrême gauche, à l'origine aussi du retour à la terre constaté dans les années 1970 - tout particulièrement en France. Eleveurs de brebis, adeptes de la vie en communauté de la périphérie grenobloise, luttes paysannes du Larzac, c'est là le terreau qui a vu naître politiquement José Bové, leader de l'agriculture rupestre et de la lutte contre les capitalistes de la semence... la boucle est bouclée.
Published by Robert H.
2 juin 2008
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L'annulation par le Tribunal de grande instance de Lille d'un mariage provient, nous dit-on, d'un article du code civil exigeant que les "qualités essentielles" du mariage soit respectées. Sauf à nous prendre pour des imbéciles, tout le monde avait bien compris que le problème venait bien que la virginité était considérée comme une "qualité essentielle" du mariage.
L'argument de Rachida Dati, ministre de la Justice, soutenant que c'était là une échappatoire offerte aux jeunes filles concernées par des mariages arrangés ne tient pas. Non seulement ce serait leur faire porter là une pression terrible avant le mariage : dans les communautés concernées, le poids familial est extrêmement fort en la matière. Surtout, accepter cette condition excessive ouvrirait la porte à d'autres "qualités essentielles" tout aussi incongrues eu égard à notre droit et à nos valeurs.
Ainsi la répudiation pour stérilité pourrait faire son entrée dans les rapports hommes/femmes dans notre pays ; le port ou l'interdiction du port de certains vêtements ; le maquillage ; les épaules et les bras dénudés... les exemples sont abondants.
En retour, pourquoi ne pas imaginer des contrats pré-mariages qui, en échange des conditions sus-mentionnées, prévoieraient au bénéfice de la femme un engagement de taille de zizi par le futur marié, avec annulation du mariage en cas d'erreur au-delà d'un certain pourcentage : une sorte de "loi-Carrez" de l'équipement anatomique en quelque sorte.
Published by Robert H.
19 avril 2008
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A la suite de la remise du rapport de la commission de concertation sur les missions de l'hôpital, présidée par Gérard Larcher (http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=view&lang=fr&cat_id=8&press_id=1276), le président de la République a repris les propositions qui sont contenus dans ce dernier et lancé ainsi la énième réforme de l'hôpital.
Après la tarification l'activité, la nouvelle gouvernance articulée autour des pôles d'activité et la création d'une nouvelle instance - le conseil exécutif -, le nouveau régime budgétaire (l'EPRD, état des prévisions de recettes et de dépense), voilà que l'hôpital public doit affronter un nouveau train de réforme.
Le problème du rapport Larcher est qu'il ne traite pas non plus le handicap principal des hôpitaux publics - le volume incompressible de leurs dépenses - pour focaliser une nouvelle fois sur la question de la gouvernance, largement surestimée.
S'il suffisait de placer d'autres catégories de personnels à la tête des hôpitaux pour résoudre leur problème, ce serait une merveilleuse nouvelle et les réformes en cours auraient toute chance d'aboutir. Malheureusement la réalité est toute autre : quelle que soit la composition des équipes dirigeantes des hôpitaux, ils devront affronter la même question centrale : comment contenir les dépenses, ou mieux les affecter, quand 70 % d'entres elles sont constituées de frais de personnels ? Et que ses frais de personnels relèvent dans leur immense majorité de la rémunération de fonctionnaires hospitaliers bénéficiant d'un emploi à vie ?
Tous les efforts de productivité consentis par les établissements de santé se heurteront à cette réalité :
les personnels économisés dans telle ou telle activité de l'hôpital continueront d'être payé par lui.
Remplacer le conseil d'administration par un conseil de surveillance et le conseil exécutif par un directoire risque de n'avoir qu'un effet cosmétique. Quant au directeur, la question n'est pas de savoir si on le déclare "patron" de son établissement mais bien de lui en donner les moyens. Pour l'heure, il ne nommera toujours par les médecins permanents travaillant dans son établissement, autrement dit les "producteurs" de soins.
On trouvera cette approche détaillée dans un article rédigé par Robert Holcman, et publié dans le numéro 146 (septembre-octobre 2007, pages 148-156) de la revue Le Débat, sous le titre : "L'hôpital public en péril".
Published by Robert H.
15 avril 2008
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Les enseignants ont parfaitement le droit d'exprimer leur opposition à des mesures gouvernementales qui les concernent, et ce de la façon qui leur semble la plus appropriée.
Là où le bât blesse, c'est quand ils contribuent à la mobilisation des lycéens à l'appui de leur mouvement : sans même parler d'instrumentalisation, force est de constater que les enseignants viennent en renfort du mouvement actuel des lycéens.
La connivence ainsi introduite entre enseignants et enseignés, titulaires d'une autorité et population censée respecter cette autorité, ne peut qu'envenimer encore les relations au sein des collèges et des lycées.
Comment les enseignants du secondaire pourront venir se plaindre d'un effacement de la frontière entre leurs élèves et eux-mêmes alors qu'ils auront joint leur voix au sein des manifestations de ces derniers ? Quelle démonstration plus flagrante pourraient-ils apporter d'un nivellement entre eux et ceux qu'ils sont chargés d'encadrer ?
Published by Robert H.
25 mars 2008
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L'attention portée - à juste titre - sur la situation au Tibet appelle un certain nombre de remarques centrée sur les médias et le travail journalistique.
Ce qui se passe au Tibet forme exactement la réalité de la description journalistique des faits censés se dérouler dans les Territoires occupés palestiniens : génocide culturel ; massacres ; répression aveugle ; destruction de lieux de prières... Pourtant, cette description ne correspond pas à la réalité du terrain des Territoires occupés, mais est présenté comme tel ; à l'inverse, c'est ce qui se produit au Tibet mais bizarrement n'a jamais fait l'objet de la couverture médiatique accordée au sort des Palestiniens. Rappelons que l'engagement de Richard Gere pour la cause tibétaine faisait encore l'objet d'ironie en France il n'y a pas si longtemps.
C'est la raison pour laquelle le rôle joué par l'association "Reporters ans frontières" ne manque d'interroger. Au lieu d'aller en Grèce troubler la cérémonie d'allumage de la flamme olympique, pourquoi les membres de cette association ne se rendent-ils pas depuis des années au Tibet, sinon pour nous en ramener des images mais tout au moins y accomplir leur travail de journalistes ? Dans le même sens, que font tous les correspondants permanents étrangers en poste en Chine ? Pourquoi leur employeurs, journaux et chaînes télévisées, ne leur commandent-ils pas des enquêtes fouillées sur le sujet ?
Comment se fait-il que l'attention des médias soit à ce point focalisée sur Israël et les territoires occupés, grands comme un département français, et laisse de coté la Chine ?
Les grands moyens d'information sont en effet prompts à illustrer l'accusation d'impérialisme, d'hégémonie et de conquête de territoire des Israéliens. Mais quel pays en réalité pratique une politique d'intimidation et de conquête de ses voisins ? La Chine... et pas Israël. Quel pays a absorbé Hong Kong ? La Mongolie ? Le Tibet ? Quel pays menace Taïwan de représailles militaires et l'aurait sans aucun doute déjà envahi sans la dissuasion militaire américaine ?
Dit autrement, le travail journalistique a laissé à désirer durant de nombreuses années quant à la situation du Tibet et, plus généralement, à propos de la politique territoriale agressive de la Chine. Il faut dire qu'il est plus facile d'entrer en Israël, demeurer dans les grands hôtels de Tel Aviv et de partir pour la journée faire un reportage larmoyant dans les territoires occupés, que de se rendre en Chine, affronter la censure, l'immensité du territoire, la rigueur des conditions de vie, afin de montrer ce que les tibétains endurent .
Nul doute que les journalistes occidentaux - avec "Reporters sans frontières" à leur tête - vont se rattraper et profiter de l'ouverture des jeux olympiques pour se faire envoyer au Tibet et produire reportages et enquêtes de fond sur le sujet. S'il le faut, qu'il y aille secrètement : où sont donc passés les journalistes français qui refusaient l'embrigadement au sein de l'armée américaine durant la seconde guerre d'Irak pour mener leur travail en toute indépendance ?
Published by Robert H.