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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 18:35
Au détour d'un reportage télévisé consacré à la préparation du "Grenelle de l'environnement", on a pu ces jours-ci recueillir la dernière enclyclique de Nicolas Hulot. A cette occasion, le téléspectateur stupéfait a découvert que ce dernier se déplaçait un casque de moto à la main !

Effarement ! Comment ? Celui-là même qui tente de nous convaincre du caractère irrémédiable de la transformation de nos modes de vie, celui qui a lancé le défi pour la terre, qui recommande à chacun de nous de faire un geste pour la planète, qui recommande de ne plus prendre l'avion pour se déplacer, cet homme-là, oui, le même, circulerait en moto...

On veut espérer que c'est un malentendu, qu'il transportait juste le casque d'un ami, ou bien que c'est un homme inquiet qui préfére se prémunir contre tout risque lors de ses déplacements en : bicyclette ; roller ; skate-board ; vélib ; trotinette...

Ce serait tout de même un beau défi pour un journaliste que de poser la question à l'icône nationale de l'écologie.
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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 12:31

Bertrand Cantat, à la moitié de sa peine de prison, vient de bénéficier d'une mesure de libération conditionnelle. Cette disposition est conforme aux textes régissant la privation de liberté, et l'on ne voit pas pourquoi il n'en aurait pas profité.

Au bout du compte, il n'en reste pas moins qu'une peine de 4 ans de prison pour avoir tué une femme ne semble pas chère payée, notamment en comparaison de certaines peines infligées pour des délits qui n'ont pas entraîné la mort d'un être humain.Par delà cette réflexion, qui n'est pas propre à l'affaire Cantat/Trintignant, la libération de Bertrand Cantat trouble, et les commentaires qui en sont parfois faits dépassent l'obscénité.

La libération de Cantat trouble parce que la mort de Nadine Trintignant ne résulte pas d'un coup malheureux qui aurait provoqué une mort instantanée, mais suit une longue agonie d'une nuit entière durant laquelle l'ex-chanteur de Noir-Désir a passé plusieurs coups de fil et a tenté de se forger des circontances atténuantes, par exemple en buvant beaucoup. Sa personnalité, de plus, suscite la controverse : voilà un homme qui a donné des leçons à la terre entière, s'est étalé en jugements portés sur les comportements individuels et collectifs de ses contemporains, a critiqué, interpellé, invectivé... pour au bout du compte cogner et tuer la femme qu'il fréquentait. Derniers coups d'une longue liste.

Plus insupportable encore, la thèse esquissée au moment des faits consistant à dire que la justice ordinaire des hommes ne peut comprendre ni juger des actes de ces êtres extraordinaires touchés par la grâce de la création... les artistes de variété. Aujourd'hui encore, les images télévisées nous montrent un archange déchu, blessé, comme si la victime la plus affligée au fond était bien Bertrand Cantat. Victime de son art, victime de son talent, victime d'une société de médiocres incapables de se porter au niveau de conscience d'un tel génie, une sorte de Jim Morrison contemporain qui au lieu de se suicider, aurait suicidé autrui, ce qui - bien évidemment - n'ôterait rien à la poésie et au romantisme de l'acte... Certains même se sont demandés s'il n'était pas cruel de lui interdire d'évoquer son affaire en chansons, en livres ou en interviews, tant la créativité d'un artiste se nourrit de ses difficultés existentielles !

Oui - faut-il le rappeller ? -, si Bertrand Cantat a des difficultés existentielles c'est parce qu'il est encore vivant ; Nadine Trintignant n'en a plus, parce qu'elle est morte, et c'est Bertrand Cantat qui l'a tuée.

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 19:03
Comme un peu d'irrévérence ne nuit jamais à la vitalité démocratique, le moment est peut-être venu de se rémémorer le refrain d'une des chansons de Simon & Garfunkel, intitulée... Cecilia.

"Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home
"

Peut-être aussi une façon de dire que la souffrance de ce genre de passage dans l'existence affecte tout un chacun, riche ou pauvre, faible ou puissant.
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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 17:21
Selon le journal de 20h00 de France 2 du 9 octobre 2007, il y aurait en France 30 000 excisions chaque année. Si ce chiffre est avéré, on manque de mots pour qualifier la situation d'une catégorie de femmes dans notre pays : stupéfiante ? acadabrante ? désésespérante ? inimaginable ?

Toujours est-il que les débats d'avant et d'après second tour de l'élection présidentielle de 2007 doivent être revisités à la lumière de ce chiffre : oui, s'il y a bien 30 000 excisions chaque année dans notre pays, l'identité de ce dernier est bien interrogée. De même que la situation de la Femme, et des femmes sur le territoire national.

Comment ne pas voir dans ces mutilations, dans le développement du port du voile, l'expression d'un projet politique rétrograde ? Comment, de même, comprendre que les forces progressistes de notre pays n'en fassent pas leur cheval de bataille au lieu de finasser dans une sorte de complexe catholico-anticolonialismo-culpabilisant.

A l'heure où beaucoup se demandent au fond ce qu'est d'être de gauche, on peut déjà répondre : être résolument contre l'excision, et lutter farouchement pour son éradication... au moins en France.
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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 18:12
La défense de la cause des animaux connaît des excès, soit ; la critique de ces excès est elle-même tout autant excessive.

Le plus souvent, les défenseurs des animaux sont présentés comme de doux toqués, un peu beaufs, des mamies roquets et artistes en mal de leur renommé passée. C'est à la fois faux et injuste... d'autant plus injuste que dans le même temps, leurs critiques poussent des cris d'orfraie à l'idée d'une élévation des températures ou de la déforestation. Oui, l'émission 30 millions d'amis est peut-être un peu cul-cul, mais ses concepteurs appelaient - certes à leur façon - à la vigilance quant à la protection du vivant sur notre planète à une époque où cette posture n'était pas "tendance".

Plus préoccupante, en revanche, est l'insinuation idéologique derrière la critique de plus en plus virulente à l'égard des défenseurs de la cause animale. A force d'insister pour faire des animaux des sujets de droit, nous dit-on, c'est à une animalisation de l'être humain qu'on procède. Et pour encore plus de clarté, on nous rappelle que Jean-Marie Le Pen aime les animaux, et même que Hitler s'attelait à leur protection (par exemple Bertrand le Gendre, Le Monde, édition datée du 6 octobre 2007,
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-963783,0.html).

Et oui, l'allusion n'est pas loin... Encore une fois, Auschwitz est convoqué. Les dérapages verbaux indignes de quelques défenseurs des animaux comparant les élevages de volailles en batterie aux camps d'extermination sont invoqués pour délégitimer la cause animale. Ce n'est pas parce cette comparaison est odieuse que la destruction des espèces vivantes non humaines n'atteint pas des proportions terribles. L'homme arrivera toujours à gérer une augmentation des températures, il ne reviendra jamais sur l'élimination d'une espèce.

Et allant plus loin, au nom de quel argument tuer un animal n'est pas pénalisé alors que tuer un être humain l'est ? Dit autrement, la vie d'un grand singe, d'un éléphant ou de tout autre mammifère évolué vaut-elle moins que celle d'un être humain ? Actuellement le seul "argument" valide est celui de la légalité. Or la loi est l'expression de la volonté générale : il suffit que nous tous, en tant que groupe social, décidions que tuer un chimpanzé est tout aussi pénalisable que tuer un être humain pour que cela soit.

S'agissant de la comparaison avec Auschwitz, elle est non seulement abjecte mais erronée. Nul part, jamais, l'être humain à envisagé ni mis en oeuvre quelque chose de comparable à la Solution finale. Les élevages de volaille en batterie ne sont pas destinés à détruire les espèces concernées mais bien au contraire à les faire proliférer afin d'engranger les bénéfices les plus élevés en les vendant. Idem pour les espèces de poissons, c'est une exploitation excessive qui compromet leur survie. La destruction des lapins en Australie n'était pas destinée à effacer cette espèce de la surface de la terre mais à prévenir sa démultiplication sans limite sur le continent austral. Les chasses aux requins tueurs d'hommes n'ont jamais concerné toutes les espèces de requins ni fait l'objet d'une campagne généralisée d'un Etat.

Le seul exemple comparable est celui des microbes : par les campagne de vaccinations, l'élimination des vecteurs de propagation, l'Homme a essayé d'éliminer certains microbes comme trace de vie. La tentative d'éradication des Juifs ne peut donc en aucun cas servir de comparaison, même ignoble, aux traitements les plus infâmants que l'on fait subir à certains animaux. C'est à certain égard encore pire : les nazis n'ont pas cherché à éradiquer les Juifs au titre d'une espèce animale nuisible (ne parlons pas de groupe humain) mais comme une maladie souillant le genre humain. A ce titre, le débat sur la cause animale gagnerait - c'est un euphémisme - à éviter ces comparaisons ou ces critiques indignes.
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 12:38
Chacun peut avoir son avis sur l'opportunité, la nécessité, voire l'ignominie d'utiliser un test ADN pour s'assurer de la réalité du lien familial dans le cas des regroupements du même nom. Il est en revanche un argument insupportable à entendre, celui du faible nombre de personnes concernées par la mesure.

Si l'on prend comme critère le caractère majoritaire ou non d'un phénomène social pour y apporter une réponse, il faut dans ces conditions : dissoudre les forces de police (fort heureusement, la délinquance est une déviance marginale dans la population) ; supprimer les hôpitaux (les malades forment une infime minorité par rapport aux bien-portants) ; stopper le téléthon pour les mêmes raisons ; mettre fin aux dispositifs spécifiques concernant les handicapés ; supprimer les aides aux chômeurs...


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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 13:51
La vie politique et sociale française n'en finit pas de démontrer le poids du passé Vichissois du pays dans les débats actuels. La France ne sent pas terriblement coupable de la période de collaboration, mais elle en est mortifiée, en particulier eu égard au rôle d'exemple que notre pays entend asséner au monde entier.

Alors que la France s'applique à se poser en exemple dans presque tous les domaines, la période noire de la collaboration l'oblige à se comparer aux pays qui se sont le plus mal comporté à cette époque. Alors qu'en 1940 la France était avec l'Angleterre l'une des puissances mondiales, elle a participé à la déportation de dizaines de milliers de Juifs, quand le Danemark - minuscule pays - sauvait la quasi totalité de ses ressortissants israélites.

Depuis lors, la France semble s'appliquer à exorciser ce passé en le revisitant à tout propos. Une loi sur l'immigration ? Et voilà que des gens se promènent en uniforme de déportés dans les rues de Paris. Des expulsion de sans-papiers ? Et c'est le terme "rafle" qui nous est assené, comme si la destination des malheureux expulsés du territoire national était la chambre à gaz et les fours crématoires. Un test ADN proposé aux familles réclamant le regroupement familial ? Et voilà que le nazisme est convoqué à l'appui des refus.

A l'instar de la prise de position courageuse de Jacques Chirac concernant la rafle du Vel-d'Hiv, la France devrait une bonne fois pour toute affronter son passé plutôt que de tenter de l'exorciser dans des comparaisons outrancières et abjectes.
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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 13:43
Téodor Limann (un pseudonyme) vient de publier aux Empêcheurs de Penser en Rond, un ouvrage intitulé "Morts de peur, la vie de bureau". Ce monsieur, diplômé de l'école polytechnique, décrit une vie professionnelle terne, sans pression, où lui et ses collègues dissipent leur ennui entre leur surf sur internet et les sessions autour de la machine à café. Il en conclut que la vie au travail n'est pas si éprouvante qu'on veut bien l'avancer parfois.

Pour quiconque à déjà travaillé en entreprise, a pu mesurer l'accroissement de l'intensité du travail, cette description ne peut qu'apparaître hors de propos. Mais ce qui pourrait n'être qu'une analyse erronée relève en fait de propos indignes et immatures.

La description du travail de ce monsieur, ne veut pas dire que le monde de l'entreprise est articulé autour d'horaires souples qui laissent les salariés morfondus d'ennui. Ce que démontre son livre, c'est que dans notre pays, il suffit d'obtenir (au bout d'efforts méritoires) le diplôme idoine pour être libéré de toute pression jusqu'à la fin de sa carrière professionnelle. Ce que démontre Téodor Limann c'est le statut de brahmane acquis par quelques privilégiés du monde du travail.
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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 16:20
Les agents des hôpitaux seraient prétendument mal payés, certains commentaires frisent même la caricature, tant on parfois est enclin à nous décrire la situation de quasi-bénévoles se donnant corps et biens à leur institution. Or c’est l’inverse : les personnels des hôpitaux publics sont bien payés et, pour certaines catégories, bien mieux qu’ils ne le seraient dans les cliniques privées – qu’elles soient commerciales ou à but non lucratif. 

A l’hôpital public, un médecin hospitalier à temps plein au 1er échelon perçoit une rémunération statutaire de 3 900 euros par mois ; arrivé au 13ème échelon de son corps, ce même praticien hospitalier percevra 7 000 euros par mois. S’il devient professeur agrégé, sa rémunération s’élèvera à 6 000 euros au 1er échelon et à 10 700 euros au 13ème échelon. Il n’est pas question ici porter un jugement de valeur quant à un excès ou une insuffisance de rémunération des médecins hospitaliers, mais de constater que ces sommes sont tout sauf ridicules et qu’on ne peut parler ici de personnels sous-payés. A fortiori quand on précise qu’au traitement mensuel viennent s’ajouter : une indemnité éventuelle de 465 euros en cas d’engagement à ne pas pratiquer d’activité privée dans l’établissement qui l’emploie ; des indemnités de sujétion qui se montent à 255 euros pour une nuit, un dimanche ou un jour férié ; des indemnités forfaitaires pour toute période de travail accomplie en journée au-delà des obligations de service hebdomadaires – 360 euros par période en semaine et 460 euros la nuit, le dimanche ou un jour férié.
 

L’affirmation de personnels non médicaux sous-payés n’est pas davantage recevable. En 2002, la rémunération nette moyenne d’un employé administratif travaillant dans le secteur public était de 1 560 euros par mois. A la même date, les personnels intermédiaires soignants et sociaux (Infirmiers, sages-femmes, personnels de rééducation, techniciens médicaux, assistantes sociales, éducateurs spécialisés) bénéficiaient d’une rémunération nette moyenne de 2 130 euros par mois – 3 220 euros pour les cadres de direction.

On gagne donc très correctement sa vie dans les établissements de santé et, pour certaines catégories, on est mieux payé à l’hôpital public que dans les cliniques, qu’elles soient commerciales ou à but non lucratif. Il en est ainsi des ouvriers, des personnels soignants, sociaux, administratifs, techniques, et des agents des services. La rémunération nette moyenne d’un ouvrier se monte à 1 560 euros dans le secteur public contre 1 300 euros dans le secteur privé à but non lucratif, et 1 220 euros dans le secteur privé commercial. Les personnels soignants et sociaux, qui perçoivent 2 130 euros dans le public, ont une rémunération de 1 900 euros dans le secteur privé non lucratif, et de 1 800 euros dans le secteur commercial.
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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 13:45
On vient d'apprendre (lui dit qu'il a rendu cette nouvelle publique) que Jean-François Coppé vient d'être engagé deux jours par semaine comme avocat collaborateur d'un grand cabinet d'avocats d'affaire. S'il s'agissait d'un demandeur d'emploi de retour sur le marché du travail, on ne pourrait que se réjouir. Le problème est que Jean-François Coppé est déjà député, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, maire de Meaux et président du syndicat d'agglomérations.

En d'autres termes, le volume de travail requis par ces différentes fonctions dépasse manifestement celui d'un seul homme, fût-il très "organisé" pour reprendre les mots de Coppé. C'est qu'en effet le travail d'un député est personnel. Il ne s'agit pas ici d'une activité de maire ou de président d'un syndicat de commune, ou d'avocat, pour lesquelles la délégation est tout à fait envisageable et défendable. Si un député est débordé par d'autres activités prenantes, il va assumer "professionnellement" sa fonction, c'est-à-dire la fonder sur la délégation et le recours aux collaborateurs.

Quels sont les "collaborateurs" d'un député ? Son ou ses assistants parlementaires, d'une part, et les représentants des différents lobbies représentés au Parlement ou bien agissant en coulisses, d'autre part. Le problème, donc, soulevé par le cas de Jean-François Coppé ,est qu'un député surchargé de travail et de fonctions est la proie rêvée des groupes de pression de tout poil.

Malheureusement, son cas est loin d'être isolé. Les exemples les plus significatifs sont ceux des chefs de service de soins dans les hôpitaux qui assument en même temps des fonctions de députés...  On peut se demander comment ces professeurs de médecine, enseignants, praticiens hospitaliers, chefs de service, qui déclarent volontiers travailler 70 ou 80 heures par semaine à l'hôpital, arrivent encore à faire campagne, à se faire élire, et à assumer leur tâche de député... Ils doivent être aussi très "organisés".

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